mardi 30 décembre 2008

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Les «super-riches» détenaient 40 700 milliards de dollars avant la crise

Les banques se les arrachent. On les appelle les high net worth individuals ou HNWI dans le jargon. Pour faire partie de ce club informel comptant 10,1 millions de membres en 2007 (6% de plus qu’en 2006), il faut détenir au moins un million de dollars en actifs financiers. La richesse totale de ces «super-riches» atteignait 40.700 milliards de dollars en 2007, soit 9,4% de plus que l’année précédente, selon le World Wealth Report 2008 de Merrill Lynch et Capgemini. La fortune moyenne des HNWI a ainsi pour la première fois dépassé les 4 millions de dollars en 2007.

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mercredi 24 décembre 2008

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Euroclear cache ses liens avec Madoff

L’auteur de la plus grande fraude de l’histoire avait-il un compte chez Euroclear, la discrète chambre de compensation internationale basée à Bruxelles? Ce serait de bonne guerre pour un courtier de l’envergure de Bernard Madoff, l’homme aux 50 milliards évaporés dans une chaîne de Ponzi infernale qui vient de faire sa première victime mortelle. La multinationale établie boulevard du Roi Albert II à Bruxelles est en effet spécialisée – tout comme son unique rivale internationale, la luxembourgeoise Clearstream – dans le règlement/livraison de titres. En clair, elle sert d’intermédiaire entre un vendeur et un acheteur, et avalise officiellement – «dénoue» en jargon – les transactions effectuées entre adhérents au système.

Stéphanie Heng, chargée de communication chez Euroclear, est formelle sur ce point: «Madoff – que ce soit M. Madoff ou les sociétés à ce nom – n'était et n'est pas actif dans les entités du groupe Euroclear, et n'avait et n'a pas de compte en Euroclear Bank», nous écrit-elle. Médiattitudes n’aurait aucune raison d’en douter s’il n’était tombé par hasard sur un document intriguant, et vis-à-vis duquel Euroclear a réagi de façon étonnante.





Article repris par:





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Campagne pour l’abolition définitive des Noël blancs sur Terre



«Frosty the Coalman is a jolly happy soul.
He's abundant here in America, and he helps our economy roll.
Frosty the Coalman's getting cleaner every day.
He's affordable and adorable and helps workers keep their pay.
There must have been some magic in clean coal technology,
for when they looked for pollutants there were nearly none to see!»

Traduction libre:

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dimanche 7 décembre 2008

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2008 expliquée à ma fille



Tourné le samedi 10 août sur la plage d’Ostende par le réalisateur flamand Nic Balthazar (qui représenta la Belgique aux Oscars avec Ben X), ce clip a rassemblé bien plus de figurants pour sa réalisation que de citoyens dans les rues de Bruxelles pour manifester, ce samedi 6 décembre, pour une loi nationale visant à réduire annuellement les émissions de CO2. S’ils étaient 6.000 à fouler le sable ostendais cet été, ils ne furent que... 500 à battre le pavé de la capitale quatre mois plus tard:

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mardi 4 novembre 2008

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Ces papys «verts» de l’atome...

Alors que le rejet de l’atome constitue un des piliers historiques du mouvement environnementaliste, une petite poignée de papys écolos ou assimilés ont, ces dernières années, déclaré leur flamme à l’atome. Au nom d’une «urgence climatique» à agir, d’une relève renouvelable tardant à s’organiser. Relativement bien médiatisés dans la presse anglo-saxonne, ces «traîtres à la cause» ou «écologistes intelligents», selon les points de vue, sont quasi inconnus de ce côté-ci de l’Atlantique.

Patrick Moore
Cofondateur de Greenpeace à Vancouver en 1971, ce Canadien de 61 ans quitta le navire écologiste en 1986, après en avoir été l’un des cinq directeurs internationaux. En 1976, il décrivait les centrales nucléaires comme «les engins les plus dangereux que l’homme a jamais créés. Leur construction et leur prolifération est la chose la plus irresponsable, et même la plus criminelle, qui a jamais eu lieu sur la planète.» Depuis 2006, contre monnaie sonnante et trébuchante, Moore s’est mis à chanter les louanges de l’atome pour le compte de l’industrie nucléaire étasunienne. Après avoir quitté Greenpeace, et avant d’embrasser la cause de l’atome, il a travaillé comme consultant pour les industries minière, forestière, biotechnologique et du PVC.


James Lovelock
Père de la théorie Gaïa, selon laquelle la planète serait un organisme vivant autorégulé, ce scientifique britannique de 88 ans prône depuis 2004, une «nucléarisation massive» de la planète pour endiguer le réchauffement climatique. Lovelock ne conçoit notre salut que dans le développement technologique: réflecteurs géants dans l’espace pour repousser une partie du rayonnement solaire, solidification et enfouissement du CO2, création d’aliments synthétiques pour donner à la planète une chance de récupérer, etc. Et si le pire devait néanmoins arriver? Les survivants pourraient selon lui émigrer vers l’Arctique, devenu doux. Les riches se baladeraient alors dans des yachts propulsés à l’énergie solaire et les pauvres se divertiraient de voyages virtuels...


Hugh Montefiore
Cet évêque anglican, qui fut administrateur des Amis de la Terre pendant des années, a fait son coming out nucléaire à 85 ans, six mois avant de décéder en mai 2005. Pour lui comme pour Lovelock, la messe était dite: sans nucléaire point de salut climatique. Et si les gouvernements tardent à embrasser l’atome c’est uniquement à cause des médias et du «lobby environnemental» qui diabolisent l’énergie nucléaire, déclarait-il à la BBC en compagnie de Bruno Comby (lire ci-dessous).


Stewart Brand
Créateur de la revue Whole Earth Catalog, figure de la contre-culture et de la vague écologiste US, Brand s’est fait connaître en 1966 en lançant une campagne réclamant à la NASA qu’elle publie ses premières images de la Terre vue de l’espace. Ce futurologue aujourd’hui âgé de 69 ans déclara sa flamme à l’énergie nucléaire (et aux OGM) en 2005, dans un article très commenté de la prestigieuse Technology Review du MIT. Afin d’éviter que les déchets radioactifs des pays nucléarisés ne se retrouvent dans de mauvaises mains, Brand y plaidait notamment pour l’avènement d’un fournisseur mondial de combustible nucléaire qui récupérerait et retraiterait tous les déchets de la planète. Un Big Brother atomique, en somme.


Bruno Comby
C’est le jeunot et seul francophone de la bande. Inventeur du «stressomètre» et auteur de nombreux ouvrages dont l’un propose au lecteur «les meilleures recettes à base d’insectes», cet ingénieur français de 48 ans préside l’Association des écologistes pour le nucléaire (AEPN) qui revendique 9.000 membres dans le monde – dont James Lovelock. En 1991, Comby publie Nature contre SIDA (un livre qui remet en question la réalité du SIDA) aux éditions Vivez Soleil, dont le directeur d’alors est un certain Maître C.T. Schaller, gourou de la secte Institut de santé globale et auteur d’ouvrages sur l’urinothérapie. Comby fut par ailleurs membre durant six ans de la secte de Montramé (Seine-et-Marne), dont le gourou Guy-Claude Burger a été condamné pour exercice illégal de la médecine et a écopé, en 2001, de 15 ans de prison pour pédophilie.

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lundi 3 novembre 2008

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La consommation d’une auto dépend de la longitude!

Question: combien consomme la BMW X3 dans sa version 3.0si? Réponse: cela dépend du style de conduite du conducteur, de la nature des trajets, du relief, du trafic, de l’état des routes, du carburant utilisé, de l’utilisation de l’airco et du chauffage, de la largeur des pneus, de leur niveau de pression, etc. OK, mais quels sont les chiffres officiels de ce 4x4 de loisir qui envahit nos villes depuis peu? Réponse: ça dépend de la longitude. En effet, le test en vigueur aux Etats-Unis (FTP-75 révisé) n’est pas le même que le test japonais (10-15) qui lui-même diffère de l’européen (NEDC).

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mercredi 6 août 2008

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Des vacances en avion, train, autocar ou voiture?

«Les avions modernes atteignent des consommations de 3,5 litres aux 100 km par passager. L’Airbus A380 et le Boeing 787 Dreamliner visent les 3 litres aux 100 – mieux qu’une petite voiture familiale!», claironne l’Association internationale du transport aérien (IATA), puissant lobby regroupant 230 compagnies qui représentent 93% du trafic mondial de passagers. Cela correspond «à moins de 75 grammes de CO2 par passager par km», renchérit Airbus, qui avance le chiffre de 2,9 litres pour son A380. Bref, à écouter l’industrie aérienne, la planète se porterait mieux si tout le monde prenait l’avion et laissait sa voiture au garage...

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lundi 4 août 2008

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L’aviation, c’est 5 à 12% de l’impact des Européens sur le climat


Qu’on se le dise: au niveau mondial, l’aviation représentait en 2000 entre 4 et 9% de l’impact total des activités humaines sur le climat. A l’échelle de l’Union européenne uniquement, on naviguait entre 5 et 12% en 2005. Ces fourchettes relativement larges reflètent une incertitude scientifique: celle de l’impact climatique exact, en haute altitude, des rejets autres que les émissions de CO2 — principalement les oxydes d’azote, les traînées de condensation et les aérosols (particules en suspension). Il est établi que ces rejets ont, au minimum, un impact sur le réchauffement climatique équivalent à celui du seul CO2 émis par les avions. Mais cet impact pourrait être jusqu’à quatre fois plus grand. Autrement dit, pour connaître l’impact total de l’aviation sur le climat, il conviendrait de multiplier l’impact du seul CO2 par un facteur 2 à 5. C’est énorme, et voici pourquoi.

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vendredi 9 mai 2008

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Ne tournons plus autour du pot...


Regardons les chiffres en face. Les émissions de gaz à effet de serre dues au transport routier ont augmenté de 26% entre 1990 et 2005, alors que durant cette même période de grands secteurs économiques comme ceux de l’industrie et de l’énergie ont réduit les leurs. Si le transport n’avait décollé ainsi, il y a des années que l’Union européenne (UE) aurait atteint l’objectif de Kyoto. Le secteur du transport est aujourd’hui responsable de 20% des émissions de gaz à effet de serre d’origine humaine dans l’UE, dont une grosse moitié (12%) est due aux voitures particulières.

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mardi 29 avril 2008

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Feedburner est-il fiable?

Bienvenue dans l'e-triangle des Bermudes. Il y a quelques jours près de 400 lecteurs étaient abonnés au flux principal de ce blog. Du jour au lendemain, selon Feedburner, quasi trois abonnés sur quatre se seraient volatilisés...

lundi 28 avril 2008

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No comment

mercredi 5 mars 2008

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Les pubs pour autos seraient illégales en Europe


Des ONG belges et européennes lancent une campagne internationale pour inciter les citoyens à porter plainte en masse contre les publicités pour voitures. Objectif: que la consommation de carburant et les émissions de CO2 des véhicules soient enfin mentionnées en grands caractères. Comme le prévoit une directive européenne que personne n’avait remarquée jusqu’ici.

La quasi-totalité des publicités pour voitures diffusées en Belgique et en Europe, dans les journaux, les magazines et sur les panneaux d’affichage, ne respecteraient pas la directive 1999/94/CE relative à la «disponibilité d’informations sur la consommation de carburant et les émissions de CO2». Pierre Ozer, chercheur au Département des sciences et gestion de l’environnement à l’université de Liège, en est convaincu.

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mardi 4 mars 2008

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La pub auto en sursis?


Dans son édition de mars, le magazine Imagine publie, pour la première fois, ce à quoi pourraient bien ressembler les publicités automobiles d’ici peu. Sur le quatrième de couverture du bimestriel belge, cette vraie fausse pub mettant en scène le très symbolique 4x4 du président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, n’est en fait que la traduction graphique des propositions en matière de publicité automobile adoptées à une large majorité par... le Parlement européen, à Strasbourg fin octobre 2007.

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mardi 15 janvier 2008

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Le double discours des constructeurs

A ma gauche, les discours écolos des constructeurs automobiles qui, pour peu, jureraient la main sur le cœur qu’ils œuvrent à sauver le climat. A ma droite, les pubs qu’ils placent quotidiennement dans les médias. Entre les deux, Pierre Ozer, chercheur au département des sciences et gestion de l’environnement à l’université de Liège. En cette période de Salon de l'auto «écologique», le valeureux chercheur a voulu savoir si ces deux discours étaient cohérents. Pour ce faire, il a passé au peigne fin toutes les éditions parues en 2006 des quotidiens Le Soir et La Libre Belgique, et des hebdos Le Vif/L’Express et Trends-Tendances. Armé d’une bonne loupe, notre scientifique a scrupuleusement relevé les émissions de CO2 (cycle mixte) des véhicules vantés dans chacune des pubs. Objectif: comparer sur une année complète l’offre publicitaire des constructeurs (bâtonnets rouges sur le graphique) avec la demande réelle des automobilistes selon les chiffres de vente officiels de la FEBIAC (bâtonnets bleus), le tout en classant les véhicules en six catégories d’émission de CO2.
Les résultats, tous médias confondus, sont éloquents: la pub automobile tire clairement le marché vers le moins-disant environnemental puisque 80% des annonces chantent les louanges de bolides dont les émissions sont supérieures à la moyenne européenne (160 g de CO2/km en 2006). Alors qu’une voiture vendue sur dix émet moins de 120 g de CO2/km, seule une publicité sur... 400 promeut ce type de véhicules! A l’inverse, les engins qui «crachent» au moins 1 kg de CO2 tous les 4 km ne représentent que 1,4% des ventes... mais près de 15% des pubs passées dans les journaux analysés!


Brève parue dans le bimestriel Imagine (janvier 2008), disponible dans toutes les bonnes librairies.