lundi 27 juin 2011

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La galaxie offshore de Luciano D’Onofrio

Panama, Liechtenstein, Îles Vierges, Pays-Bas, Irlande...

La fortune personnelle de l’ex-homme fort du Standard de Liège se trouve sur des comptes suisses détenus par un réseau de sociétés écran pilotées par Maurizio Delmenico: deux holdings, quatre réceptacles de fonds occultes présumés, trois véhicules réinjectant ces fonds dans l’économie légale, et une mystérieuse panaméenne inconnue des enquêteurs...


C’est à Tortola (Îles Vierges britanniques) qu'étaient domiciliées les deux obscures sociétés actionnaires de Barnross Developments (Irlande), une offshore contrôlée par Luciano D'Onofrio, l'ex-dirigeant du Standard. Lors de transferts de joueurs, Barnross aurait surfacturé de pseudos services de consultance à certains clubs, pour ensuite reverser ces sommes en noir aux joueurs transférés. (Photo: Johnny Shaw/Flickr/CC)

C’est un véritable réseau, opaque, de sociétés offshore domiciliées aux quatre coins du globe, qui était piloté par Maurizio Delmenico pour chapeauter les activités professionnelles de son ami Luciano D’Onofrio, l’ex-agent de Zidane et ex-homme fort du Standard de Liège.

Pour rappel, les deux hommes ont été inculpés, mercredi dernier, par le juge d’instruction liégeois Philippe Richard pour faux, usage de faux et blanchiment d’argent dans le cadre d’une association criminelle. Ils risquent jusqu’à cinq ans de prison et des amendes.

Le Soir a identifié pas moins de dix coquilles administrées par Delmenico, l’«architecte» de ces montages. Trois offshore sont domiciliées au Panama, deux au Liechtenstein, deux aux Îles Vierges britanniques, une aux Pays-Bas, une en Irlande et une au Royaume-Uni. Au moins cinq de ces coquilles sont encore actives aujourd’hui.

Toutes ces sociétés auraient des comptes bancaires en Suisse, plaque tournante des flux financiers de Luciano D’Onofrio. Un homme qui cultive la discrétion à l’extrême: son nom n’apparaît officiellement que dans deux panaméennes. Mais il contrôlerait, selon une source proche du dossier, les huit autres coquilles via des prête-noms – dont principalement Delmenico.

Cette galaxie de sociétés offshore financièrement interconnectées sert essentiellement deux objectifs. D’abord, récolter les commissions perçues par D’Onofrio lors des dizaines de transferts de joueurs dans lesquels il est intervenu, soit comme agent, soit comme «facilitateur» entre un club et un autre agent. Au moins quatre offshore auraient été utilisées à cette fin par l’ex-vice-président du Standard.

Ensuite, dans un second temps, il s’agit de réinjecter ces fonds dans l’économie réelle. Trois offshores ont joué ce rôle en Belgique, en investissant dans la SA Standard de Liège ou en achetant des biens immobiliers (appartement, maisons).

L’inculpation de Luciano D’Onofrio et de Maurizio Delmenico signifie que la justice estime posséder suffisamment d’éléments attestant qu’une partie des commissions perçues par D’Onofrio sont le fruit de fausses factures et ont échappé au fisc et à la sécurité sociale. Bref, qu’il s’agirait d’argent noir et que celui-ci aurait ensuite été blanchi en Belgique via des sociétés-écrans domiciliées aux Pays-Bas, au Panama et au Liechtenstein.

Outre D’Onofrio et Delmenico, cinq sociétés ont été inculpées par la justice liégeoise en tant que personnes morales: Mondial Service International Ltd. Inc. (Panama), International Agency for Marketing Ltd. (Liechtenstein), Corporate Press Limited (Royaume-Uni), Alalunga Anstalt (Liechtenstein), et Kick International Agency B.V. (Pays-Bas).

Contacté par Le Soir, Luciano D’Onofrio n’a souhaité faire «aucun commentaire sur cette affaire». Quant à Maurizio Delmenico, il n’était pas joignable ce week-end.

David Leloup


Les dix sociétés écran

1 Mondial Service International Ltd. Inc.
Domicile: Panama City, Panama
Création: 5 novembre 1986
Statut: active


Créée à l’époque où Luciano D’Onofrio était manager général du FC Porto, Mondial Service (MSI) apparaît dans l’affaire de la comptabilité occulte du SC Toulon, un scandale qui éclate au début des années 1990. En 1989, cette offshore émet une fausse facture d’une valeur de 222.000 euros au préjudice du SC Toulon pour des frais fictifs «de commission, publicité et marketing». Une partie de cet argent sera discrètement reversée à Rolland Courbis, à l’époque l’entraîneur du club. En 1995, D’Onofrio sera condamné pour ces faits par le tribunal correctionnel de Marseille: un an de prison avec sursis et 7.600 euros d’amende. MSI, dont Delmenico est le trésorier, est toujours active aujourd’hui: c’est elle qui loue la maison de D’Onofrio à Alalunga (lire ci-dessous). Autrement dit, Luciano D'Onofrio se loue sa propre maison via deux offshore qu’il contrôle...


2 International Agency for Marketing Ltd.
Domicile: Vaduz, Liechtenstein
Création: 20 avril 1988
Statut: active


Créée moins de deux ans après MSI, cette offshore a servi de caisse de transit pour la réception et le paiement de commissions occultes dans le cadre des transferts de plusieurs joueurs de l’Olympique de Marseille (OM), entre 1997 et 1999. Peu après l’acquisition de Fabrizio Ravanelli par l’OM en 1997, une commission de 808.000 euros a été versée sur le compte suisse d’IAM à la Corner Banca de Lugano. Sur ordre de Maurizio Delmenico, administrateur d’IAM, celle-ci reversera une rétrocommission de 152.000 euros à Rolland Courbis sur le compte anonyme «Frizione» ouvert à la Corner Banca.
Les statuts d’IAM ont été modifiés le 26 avril 2004, deux jours après que le juge d’instruction Richard ait été saisi de l’affaire.


3 Corporate Press Limited
Domicile: Londres, Royaume-Uni
Création: 11 juillet 2002
Statut: dissoute (juin 2011)


C’est l’une des deux sociétés identifiées créée après l’arrivée de Luciano D’Onofrio au Standard. Delmenico en est l’unique directeur depuis 2002. Le capital de cette société de consultance, soit 1.000 livres sterling, est réparti en une seule action au porteur détenue par D’Onofrio. Pourtant, dans les comptes 2007 que Le Soir s’est procurés, Delmenico déclare être «incapable d’identifier le bénéficiaire ultime de la société».
Lors de perquisitions, les limiers liégeois ont découvert des fausses factures émises par Corporate Press lors de plusieurs transferts, dont celui de Sergio Conceiçao, à l’été 2003, de l’Inter de Milan à la Lazio de Rome.


4 Barnross Developments Limited
Domicile: Dublin, Irlande
Création: 3 décembre 1992
Statut: dissoute (2001)


Créée par une fiduciaire de Guernesey, Barnross Developments aurait surfacturé des services de consultance, jugés bidon par les limiers liégeois, pour ensuite reverser ces sommes comme compléments de salaires à des joueurs fraîchement transférés.
Selon les derniers comptes que Le Soir s’est procurés, le chiffre d’affaires de Barnross atteignait 4.407.842 francs suisses en 1999, soit plus de 110 millions de francs belges à l’époque (2,7 millions d’euros). Fait significatif, l’auditeur qui a validé ces comptes indique dans son rapport qu’il a été «incapable de vérifier le chiffre d'affaires et le montant des ventes car les commissions et les frais étaient fondés sur des accords verbaux».
L’actionnariat de Barnross est encore plus opaque que ses comptes puisqu’il s’agit de deux offshore domiciliées aux Îles Vierges britanniques, l’un des paradis fiscaux les plus secrets de la planète...
Dissoute en 2001, Barnross était domiciliée au 41 Central Chambers à Dame Court, dans le quartier des banques de Dublin. Cette adresse est celle du cabinet Kearney Curran & Co., l’un des principaux «grossistes» irlandais en sociétés offshore, où sont domiciliées des centaines d’autres sociétés boite-aux-lettres.


5 Selancy Corporation
Domicile: Panama City, Panama
Création: 11 janvier 2005
Statut: active


C’est la seule offshore du réseau à avoir été fondée après l’ouverture de l’instruction judiciaire liégeoise, fin avril 2004. Delmenico en est le trésorier, mais c’est Luciano D’Onofrio en personne qui est aux commandes de Selancy, en tant que directeur et président du conseil d’administration, depuis le 30 mars 2005. Selon nos informations, les enquêteurs ignorent le rôle exact joué par cette société dans le réseau offshore de Luciano D’Onofrio. Lors de leur perquisition à la fiduciaire de Delmenico, à Lugano, les limiers liégeois n’ont rien trouvé concernant cette société. Pour l’heure, donc, Selancy reste un gros point d’interrogation...


6&7 Statefare Securities Limited
& Whitecourt Holdings Limited

Domicile: Tortola, Îles Vierges britanniques
Création: inconnue
Statut: inconnu


Domiciliées à Road Town, sur l’île de Tortola dans les Îles Vierges britanniques, Statefare Securities et sa jumelle Whitecourt Holdings détenaient à elles deux les 2.000 actions de l’irlandaise Barnross Developments. Les deux
sociétés holding sont gérées par la même fiduciaire de Guernesey, celle qui a créé Barnross en Irlande.
Aux Îles Vierges, le registre des sociétés n’est pas public. De plus, il ne renseigne ni le nom des administrateurs ni celui des actionnaires. Seule une commission rogatoire permet d’obtenir ces informations, au terme d’une procédure souvent très longue... Selon nos informations, les enquêteurs liégeois n’ont pas envoyé de commission rogatoire à Tortola.


8 Harry Finance & Trade Inc.
Domicile: Panama City, Panama
Création: 12 décembre 1988
Statut: dissoute (2003)


Lorsqu’il revient à Liège en 1998, fortune faite, Luciano D’Onofrio s’installe dans un appartement haut de gamme de 120 mètres carrés, perché au dernier étage du somptueux hôtel de Grady au 13 rue Saint-Pierre. Officiellement, l’appartement est acheté en 1999 par Harry Finance & Trade, une offshore administrée de décembre 1998 jusqu’à sa dissolution, en octobre 2003, par Maurizio Delmenico et deux prêtes-noms panaméens.
Luciano D’Onofrio n’apparaît pas dans les statuts de la société, et l’origine des fonds ayant servi à l’achat de l’appartement reste à ce jour un mystère. Cet achat pourrait bien être la première opération de blanchiment présumé en bord de Meuse.
A l’époque, le voisin direct du nouvel homme fort du Standard n’est autre que l’architecte Charles Vandenhove. En 2000, D’Onofrio le chargera de rénover, à grands frais, le très chic hôtel particulier du 18e siècle qu’il occupe aujourd’hui, rue Bonne Fortune à Liège.


9 Alalunga Anstalt
Domicile: Vaduz, Liechtenstein
Création: 19 juin 1973
Statut: active


Outre l’hôtel particulier habité par Lucien D’Onofrio, Alalunga possède aussi trois immeubles de rapport, à Ans, habités par des proches de l’ex-vice-président du Standard. Delmenico est le gestionnaire d’Alalunga. C’est lui qui a par exemple introduit la demande de permis d’urbanisme pour la restauration du bâtiment rue Bonne Fortune. L’ancien réviseur du Standard, Henri Lafosse, dispose quant à lui du pouvoir de signature pour Alalunga en Belgique. En juin 2008, tous les biens d’Alalunga ont été placés sous saisie conservatoire pénale par le juge d’instruction liégeois Philippe Richard.


10 Kick International Agency B.V.
Domicile: Amsterdam, Pays-Bas
Création: 9 septembre 1996
Statut: active


La société IAM de Vaduz est l’actionnaire unique de Kick International depuis le 28 mai 1998. Soit trois jours après l’assemblée générale extraordinaire des actionnaires du Standard au cours de laquelle le sauvetage du club s’est négocié. Kick International investira près de 3,6 millions d’euros dans la SA Standard de Liège entre avril 1999 et juin 2002. Domiciliée à Amsterdam chez le géant de l’audit KPMG, elle détient 10% des parts de la SA Standard de Liège. Ces parts ont été saisies le 20 juin par la justice liégeoise à titre conservatoire. Soit juste avant les inculpations de D’Onofrio et Delmenico, et la vente à Roland Duchâtelet des parts du club détenues par Magarita Louis-Dreyfus, l’actionnaire principale.


Enquête menée avec le soutien du Fonds pour le journalisme en Communauté française, publiée dans Le Soir du lundi 27 juin 2011 (PDF)


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samedi 25 juin 2011

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Luciano D’Onofrio aurait blanchi des fonds occultes lors du sauvetage du Standard

Photo: DR

L’ancien vice-président du Standard de Liège, Luciano D’Onofrio, a investi près de 3,6 millions d’euros pour sauver le club il y a dix ans. Selon la justice liégeoise, il s’agirait d’argent noir provenant notamment de commissions occultes perçues lors des transferts de Dugarry, Ravanelli et Baia en 1997.

Après plus de sept ans d’enquête, des perquisitions dans les plus grands clubs de la planète, des dizaines d’heures d’auditions de joueurs et dirigeants de clubs, Luciano D’Onofrio a finalement été inculpé, mercredi, pour faux, usage de faux et blanchiment d’argent, par le juge d’instruction liégeois Philippe Richard.

Les enquêteurs ont désormais la conviction que Luciano D’Onofrio a investi de l’argent noir dans la SA Standard de Liège, lors du sauvetage du matricule 16 il y a une dizaine d’années. Ces fonds proviendraient de commissions occultes versées lors de transferts de joueurs dont D’Onofrio était l’agent, ou un intermédiaire, dans les années 90.

Entre 1991 et 2004, l’ex-homme fort du Standard a été l’agent des plus grands joueurs de la planète foot: Zidane, Trézeguet, Desailly, Baia, Deschamps... Les opérations de blanchiment présumées en bord de Meuse ont quant à elles été réalisées entre 1999 et 2002.

En 1998, le Standard est financièrement exsangue. Robert Louis-Dreyfus, homme d’affaires suisse et principal actionnaire de l’Olympique de Marseille, entre au capital du club à la demande de son ami Luciano D’Onofrio. Les deux hommes sauveront le club de la faillite en y injectant pas moins de 35,6 millions d’euros.

Le sauvetage s’est effectué lors de quatre augmentations de capital en avril 1999, janvier 2000, décembre 2000, et juin 2002, selon les informations disponibles aux greffes du tribunal de commerce de Liège. Lors de chaque recapitalisation, 90% des fonds injectés provenaient de Robert Louis-Dreyfus, les 10% restant de Luciano D’Onofrio. Au total, l’ex-vice-président du Standard a injecté près de 3,6 millions d’euros.

Mais à l’époque, il avance masqué. D’Onofrio opère via Kick International Agency BV, une société boite-aux-lettres gérée par le géant de l’audit KPMG à Amsterdam. Le Soir a consulté les données de Kick International enregistrées au registre hollandais des sociétés: le nom de D’Onofrio ne figure nulle part.

Seul son ami Maurizio Delmenico, agent fiduciaire basé à Lugano, apparaît publiquement comme directeur. Delmenico, qui était encore l’an dernier agent de joueurs agréé par la FIFA, a représenté Kick International au conseil d’administration du Standard de 1998 à février 2005.


La société boite-aux-lettres Kick International Agency BV, derrière laquelle Luciano D'Onofrio s'est abrité pour investir 3,6 millions d'euros dans le Standard de Liège il y a dix ans, est domiciliée dans cet immeuble du géant de l'audit KPMG, dans la banlieue d’Amsterdam. Photo (c) Google
Le registre hollandais indique par ailleurs que Kick International est une filiale à 100% de International Agency for Marketing Ltd. (IAM), une sulfureuse société offshore du Liechtenstein dont la justice française a percé le voile d’opacité et mis à jour le bénéficiaire économique: Luciano D’Onofrio.

Fin des années 1980, cette coquille enregistrée à Vaduz apparaît dans l’affaire de la caisse noire du Sporting Club de Toulon. Dans son réquisitoire, en 1995, le procureur général de la cour d’appel d’Aix-en-Provence qualifiera Luciano D’Onofrio de «spécialiste de fourniture en fausses factures» émises par IAM.

A l’époque, D’Onofrio fournit ces faux en écriture à Rolland Courbis, alors entraîneur de Toulon, «pour détourner des fonds» du club et rémunérer des joueurs au noir. Au passage, l’intermédiaire D’Onofrio prend sa commission. «De plus, selon le procureur, il avait été mis en examen dans l’affaire des Girondins de Bordeaux pour des faits similaires.»

Dans l’affaire du SC Toulon, D’Onofrio sera condamné en novembre 1995 par le tribunal correctionnel de Marseille à un an de prison avec sursis et 50.000 francs (7.622 euros) d’amende pour faux, usage de faux et abus de confiance.

A Bordeaux, il écopera d’une amende de 300.000 francs (46.000 euros) pour abus de confiance et recel liés à son rôle d’intermédiaire dans les comptes occultes des Girondins. Il bénéficiera par la suite d’une grâce présidentielle.

Luciano D’Onofrio et sa société IAM apparaissent également dans le scandale des transferts frauduleux à l’Olympique de Marseille, fin des années 1990. En particulier dans les transactions liées aux transferts, en 1997, de l’attaquant français du FC Barcelone, Christophe Dugarry, et du centre-avant italien de Middlesborough, Fabrizio Ravanelli.

En novembre 2007, D’Onofrio sera condamné par la cour d’appel d’Aix-en-Provence à deux ans de prison dont 6 mois fermes (18 mois avec sursis), 200.000 euros d’amende, et 2 ans d’interdiction d’activité liée au football sur le territoire français. Un jugement confirmé en cassation.

Selon ce jugement, que Le Soir s’est procuré, les transferts de Dugarry et Ravanelli ont donné lieu à une «majoration frauduleuse» de leur montant destinée à être reversée aux joueurs, dans le but de minorer les salaires à leur payer. Ces majorations se sont traduites par des commissions respectives de 3,6 et 5,3 millions de francs (549.000 et 808.000 euros) à la société IAM «dont le montant devait faire l’objet de rétrocessions occultes».

Fin 2003, soit après la recapitalisation du Standard, les enquêteurs liégeois commencent à soupçonner Luciano D’Onofrio d’avoir blanchi ces commissions occultes en les injectant dans le club liégeois. Le juge d’instruction financier Philippe Richard est saisi de l’affaire le 24 avril 2004.

Les limiers de la cité ardente creusent le sillon français. Et après Sclessin, perquisitionnent dans les plus grands clubs: Barcelone, Madrid, Porto, Lisbonne, Hambourg... Ils recherchent d’autres transferts suspects dans lesquels Luciano D’Onofrio est intervenu comme intermédiaire.

Ils en trouveront au moins deux: celui du gardien portugais du FC Porto, Vitor Baia, transféré du FC Porto au FC Barcelone en 1996, et celui de Sergio Conceiçao, transféré de l’Inter de Milan à la Lazio de Rome à l'été 2003.

Dans ce dernier cas, des commissions occultes auraient transité par Corporate Press Limited, une coquille britannique créée en juillet 2002, à Londres, à quelques encablures de la City. Cette offshore vient tout juste d’être dissoute et sera définitivement rayée du registre britannique ce mardi.

David Leloup


Enquête menée avec le soutien du Fonds pour le journalisme en Communauté française, publiée dans Le Soir du samedi 25 juin 2011 (PDF)


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