dimanche 26 juillet 2009

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Des subsides à gogo, mais surtout pas d’impôts...



Côté cour, Philippe Stoclet, petit-fils du commanditaire du palais Stoclet, fait du lobbying politique et médiatique pour que les pouvoirs publics rachètent l’immeuble et son mobilier pour 100 millions d’euros, et restaurent le tout. Côté jardin, cet ancien financier a caché pendant 15 ans des millions de dollars au fisc dans un trust aux îles Caïman.

Dix millions. En euros, ce serait le coût global estimé de la restauration complète du palais Stoclet, ce joyaux architectural de l’avenue de Tervueren que l’Unesco vient d’inscrire au patrimoine mondial de l’humanité. En dollars, c’est la coquette somme que Philippe Stoclet, 78 ans, petit-fils du premier propriétaire du palais, avait placée en 1999 dans un trust des îles Caïman, selon les documents d’un ex-banquier suisse.

Philippe Stoclet et ses fils sont les derniers descendants mâles à porter le patronyme de leur grand-père et arrière-grand-père Adolphe Stoclet, l’ingénieur et banquier belge qui fit construire le palais éponyme en 1905 avec un budget illimité. Mais ils ne sont pas pour autant héritiers de cet immeuble prestigieux : en 1951, la branche de Philippe Stoclet a revendu ses parts – meubles et argenterie compris – à son oncle Jacques, le père des quatre héritières.

Mais Philippe, unique petit-fils, aîné de sa génération, se considère l’héritier «moral» du palais. Il y a vécu ses quinze premiers printemps et a toujours été très attaché à sauvegarder ce chef-d’œuvre architectural irrévocablement lié à son nom et à la mémoire de ses grands-parents. Quitte à se muer en lobbyiste. «J’ai rendu visite à plusieurs occasions au ministre-président de la Région de Bruxelles-Capitale, Charles Picqué, pour le pousser à introduire le dossier à l’Unesco, et à l’activer», explique-t-il.

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