mardi 30 janvier 2007

Ce CO2 invisible en amont de l’assiette...

Transporter par avion 1 kg de fraises d’Israël émet 2,6 kg de CO2, soit l’équivalent de 1 litre de pétrole. Pour 1 kg d’agneau de Nouvelle-Zélande, l’addition environnementale est encore plus salée: 15 kg de CO2 ou 5,6 litres d’or noir. En moyenne, les produits acheminés en Europe par avion génèrent des émissions de CO2... 60 fois plus élevées que par bateau.

Dans le contexte actuel du réchauffement climatique, cette réalité-là interpelle. D’où une pétition, lancée par un collectif spontané de citoyens (dont l’auteur de ces lignes) dans la foulée d’une «Opinion» parue ce matin dans La Libre Belgique. Son but? Interpeller les partis politiques belges pour qu’ils légifèrent en la matière et imposent aux distributeurs l’application de logos (un avion rouge et un bateau bleu, par exemple) indiquant systématiquement et clairement le mode de transport utilisé pour l’acheminement intercontinental des marchandises.

Pas question de réclamer l’interdiction d’importer des produits frais par avion. Les membres du collectif «Avion Rouge», puisque c’est son nom, ne sont pas des «Khmers verts». Indépendants de tout parti politique, ils partagent juste le souhait ferme, comme citoyens et consommateurs, de pouvoir poser des choix d’achat et de non-achat en toute connaissance de cause.

Pour signer la pétition, c’est par ici...

2 commentaires:

Anonyme a dit...

En voilà une excellente idée... toute gentille. Espérons que ce soit un premier pas vers un étiquetage ambitieux mentionnant l'énergie grise (toute l'énergie consommée pour fabriquer, transporter et recycler un produit) de tout ce qui est commercialisé! C'est assez malin de commencer avec une telle revendication, car vu le contexte c'est impossible de refuser. Même le MR et le VLD ne peuvent qu'être d'accord, ça ne touche pas à leur sacro-saint (néo)libéralisme.

David Leloup a dit...

@Yannick:
Merci. Vous soulignez la différence entre un étiquetage et une labellisation (je posterai un article là-dessus sous peu).
Pour un label certifiant la quantité d'énergie grise, cela demanderait des audits, des contrôles, un suivi de toute la chaîne... Bref, ce serait un excellent label environnemental (auquel un label social devrait idéalement s'ajouter). Mais dans un premier temps, nous nous concentrons sur cette mesure d'étiquetage plus simple à mettre en oeuvre.