samedi 2 juin 2007

Electrosmog électoral

L’article principal du mini-dossier que j’ai rédigé pour le mensuel Equilibre de juin 2007 est désormais disponible intégralement en ligne. Equilibre (groupe Roularta) est un magazine papier lancé fin 2006 qui traite de questions de santé. Sa rédactrice en chef n’est autre que Karin Rondia, qui fit les beaux jours de l’émission télé «Pulsations» sur la RTBF dans les années 1990. Chose rare, sinon unique dans le paysage médiatique belge, Equilibre ne comporte pas une seule page de publicité.
La lutte contre la pollution électromagnétique ne s’est que timidement invitée dans la campagne électorale. Malgré plusieurs articles de presse et émissions télé («Reporters» sur RTL-TVI, «Questions à la une» sur la RTBF, etc.), sinon alarmistes, du moins incitant clairement à la prudence, cette problématique ne figure que dans l’arsenal électoral des partis Ecolo et CDH.
Ainsi le parti vert propose-t-il de «limiter strictement le risque électromagnétique» (Livre I, chapitre 2, p. 12). Comment? En fixant une norme fédérale de 0,6 V/m (moyenne sur 24 heures). Ecolo souhaite en outre «reconnaître officiellement l’électrosensibilité comme un problème de santé publique et prendre les mesures qui s’imposent pour protéger les personnes qui en sont atteintes». Dans la capitale, la députée bruxelloise Dominique Braeckman (19e effective à la Chambre et initiatrice de l’ordonnance régionale dont il est question dans l’article d’Equilibre) organise même un débat le 6 juin sur le thème «Du GSM au baby-phone, notre droit à la santé est-il bafoué?».
Quant au CDH, son programme s’engage plus timidement à «étudier et entourer (sic) la problématique des ondes électromagnétiques» (5ème partie, pp. 145-146). Les centristes proposent de «récolter des données scientifiques sûres sur les risques et les expositions» mais ne se risquent pas à proposer une norme plus stricte, même si cela est suggéré entre les lignes.
Pas un seul mot par contre sur cette problématique émergente dans le programme du MR ni dans celui du PS. Simple reflet programmatique du clivage majorité-opposition en somme, puisque Rudy Demotte, ministre fédéral PS de la Santé, bloggeur et 3e effectif à la Chambre dans le Hainaut, a toujours considéré que les normes fédérales en vigueur étaient suffisamment sévères.

4 commentaires:

Unknown a dit...

Ainsi donc le CdH veut rassembler des études : il n'y a pourtant qu'à se pencher, le travail a été fait bénévolement et est disponible sur www.001.be.cx aux pages "Antennes" et "Sources". Le livre du Dr Pilette, disponible tout aussi gratuitement, constitue également une excellente synthèse à l’imposante bibliographie de plus de 600 références. Nul besoin de réinventer la roue et d'ainsi se donner le loisir de postposer encore et encore les décisions courageuses.

Quant à Ecolo, la proposition de 0,6 V/m va évidemment dans le bon sens mais avec pourtant de sérieuses lacunes : moyenne de 24 heures au lieu de valeur maximale (la différence est de taille) et valeur de référence pour le seul 900 Mhz et non pas pour l'UMTS ou du Wi-Max en plein développement (qui dans la sempiternelle logique erronée du seul effet thermique peuvent donc se permettre des limites plus élevées : aberrant !). Bref, on est encore très loin du compte.

Pour rappel, d'après le dernier article publié (novembre 2006) de M. Repacholi, ex-coordinateur de la cellule Champs Electromagnétiques (CEM) à l'OMS et de sa successeur/itre à ce poste E. van Deventer, les antennes relais seraient totalement inoffensives. Normal : l'article à la bibliographie particulièrement sélective a tout bonnement évité toute référence aux 8 études épidémiologiques PUBLIEES en revues scientifiques à comité de lecture… qui ont le tort de pointer toutes vers des risques sanitaires.

M. Repacholi, Mme van Deventer, M. Demotte : où sont les études épidémiologiques sur les antennes relais qui vous permettent d'affirmer qu'il n'y a aucune raison de remettre en cause le "dogme" actuel d'innocuité d'une exposition permanente à des CEM micro-ondes de faible intensité ?

Je ne suis nullement convaincu d’entendre que seules les études positives (avec nuisances) souffrent de carences méthodologiques alors que les études négatives sont singulièrement exemptes de tout reproche. C’est d’autant plus troublant que … malgré les millions d’émetteurs de téléphonie mobile installés au cours des 10-15 dernières années dans le monde, on est toujours sans nouvelles de la moindre étude épidémiologique aux résultats négatifs (pas de nuisances). Singulier non ?

Ma lettre ouverte de novembre 2006, disponible en deux langues sur www.001.be.cx et envoyée en recommandé à Mme van Deventer et M. Demotte, adresse ces questions de façon très précise et référencée. Huit mois plus tard, elle n’a pas même reçu un accusé de réception.

Pendant ce temps, se poursuit impunément et toutes voiles dehors le développement des réseaux UMTS, Wi-Max et autres Wi-Fi… Qui encore dans notre pays peut trouver cela raisonnable et digne d'une politique de santé publique qui a de la vision ?

Face à des technologies sans fil aussi aguichantes que résolument pratiques (et économiquement si rentables), il est tellement plus confortable de continuer à miser sur l'innocuité et de regarder avec condescendance les « inquiétudes bien compréhensibles des citoyens ». Ces inquiétudes n’auraient donc aucun fondement. Dommage cependant qu’elles reposent sur un si grand nombre d’études scientifiques publiées.

Quand et comment commence-t-on sérieusement à mettre fin à cette mascarade ?

Jean-Luc Guilmot
2 juin 2007

Anonyme a dit...

Un demi-millier de citoyens belges, inquiets de l'augmentation brusque et incontrôlée des micro-ondes artificielles, infligées désormais en permanence sur toute la population (pour des besoins tout aussi artificiels de seulement une partie d'entre elle), inquiets aussi de constater simultanément une détérioration de leur santé ou celle de leurs proches, ont demandé à la Chambre des Représentants de citer le ministre de la santé Demotte (parti socialiste) en séance plénière, en leur implorant de ne pas accepter que le ministre justifie une fois de plus sa totale inaction par le fait que l'OMS n'a encore trouvé aucun problème à ce que les gens soient irradiés en permanence contre leur gré, du moment qu'il ne s'agisse ni de rayonnements ionisants, ni d'intensités telles que la cuisson des êtres vivants serait rapidement visible.

Ces 500 personnes savaient déjà que non-ionisant ne rime pas avec inoffensif (rappelons que les micro-ondes, contrairement aux rayons ionisants, ne provoquent que des changements d'état atomique provisoires, oui, mais comme les rayonnements de micro-ondes sont eux devenus définitifs, alors...). Elles se rendent bien compte aussi qu'à des intensités plus faibles que la cuisson, les micro-ondes entraînent d'autres conséquences désastreuses que l'effet thermique.

Ces 500 personnes représentent une partie non négligeable de la population : combien d'autres auraient signé la pétition si elles avaient été au courant, et de l'existence de la pétition, et de l'existence du rayonnement invisible comme responsable d'une bonne partie de leur malheur ?

Cet échantillon de 500 personnes donc, ne voulait pas de l'argument de l'OMS, se rappelant combien l'organisation mondiale a déjà été critiquée pour son manque de crédibilité, se rappelant que l'amiante, le tabagisme, le tabagisme passif, et même les rayons ionisants X ont été reconnus comme dangereux seulement des dizaines d'années après la création de la prestigieuse OMS en 1948. Depuis peu, l'agence atomique fait enlever les paratonnerres radioactifs présents dans notre environnement depuis des dizaines d'années, en prenant des précautions théâtrales. Encore tout récemment, la presse rapportait quelles dramatiques conséquences actuelles on doit aux hormones "D.E.S." administrées aux femmes enceintes jusqu'en 1977. Il y a aussi le scandale des vaccins obligatoires, des compléments vitaminés dangereux toujours en circulation (beta-carotènes) etc. etc.

Or non seulement le ministre a réutilisé son argument de l'OMS devant une assemblée limitée et particulièrement inerte de Représentants (aucune motion de méfiance), mais, chargé par le Président de la Chambre Herman De Croo de répondre aux 500 signataires de l'Appel de Bruxelles, il a eu le toupet de leur envoyer une lettre type dans laquelle il fait uniquement référence à ses amis de l'OMS.

Mais voilà, son inébranlable référence vient d'être l'objet d'une enquête du journal the Lancet. De hauts responsables de l'OMS lui ont notamment avoué que plusieurs recommandations et aide-mémoire destinés aux Etats membres ne reposent pas sur des bases scientifiques solides.

Nous devons bien constater, de la part de l'OMS, comme de l'administration Demotte, mais aussi de nos députés, une certaine inertie, pour ne pas dire une inertie certaine, lorsqu'il s'agit de vérifier l'effet sanitaire des "avancées" industrielles et technologiques. Leur attitude va ainsi tout à fait à l'encontre du principe de précaution auquel nous avons pourtant tous droit de par l'article 23 de la Constitution (tous les habitants du Royaume ont droit à un environnement sain).

Comment ne pas en déduire que nous sommes entrés dans une ère de dictature où la santé des citoyens n'a plus de poids face aux enjeux industriels et économiques court terme ? Un sentiment qu'une multitude d'autres facteurs vient conforter. Demotte, hué par une assemblée de 300 infirmières, poursuivi pour son décret de cardiologie (restriction des chances de survie pour les victimes cardiaques), insensible à la demande des victimes de chiens dangereux, maintes fois critiqué dans la presse pour prises de décisions unilatérales, se voit attribuer une note très médiocre par le journal le Généraliste paru cette semaine. Les médecins lui reprochent son manque de concertation, son dirigisme, et son incursion jusque dans leur liberté de prescrire une ordonnance (obligation de médicaments génériques...) Seule sa camarade socialiste (et fan ?) Colette Burgeon lui attribue 9/10, elle qui lors de la réponse à l'Appel de Bruxelles déposait à la Chambre une motion pure et simple (càd sa confiance absolue). D'autres que lui ont voulu trôner sur un cheval blanc la main dans leur giron, mais sénateurs et députés étaient là pour maintenir la démocratie. Et aussi le Conseil d'Etat. Il semble qu'aujourd'hui, ces garde-fous aient disparu. Les citoyens sont livrés à eux-mêmes. On se sent lâché, abandonné.

J'ai le même sentiment lorsque j'entends le ministre Landuyt refusant de se plier à une décision du pouvoir judiciaire (astreintes en faveur de l'association Air Libre : devinez qui va payer les conséquences de l'attitude du ministre, pas lui-même bien sûr !). La ministre Onckelinckx qui s'accroche, malgré une motion de méfiance du plus grand parti belge, laisse remettre des assassins en liberté après 3 ans de peine (parce qu'ils se sont bien comportés lors de leurs congés pénitentiaires), oblige les citoyens à se défaire de leurs armes de défense à l'heure où l'on se souvient douloureusement de se qui est arrivé à nos paras au Rwanda, après avoir reçu l'ordre de déposer les armes... La ministre Arena qui s'oppose au droit constitutionnel de mettre les enfants dans l'école de son choix... Tiens, un point commun : tous font partie du parti socialiste.

Anonyme a dit...

Chers vous,
Ce soir, 4 juin 2007, dès 20h, avenue Rogier 214 à Schaerbeek, se tiendra une soirée citoyenne au sujet des ondes électromagnétiques avec pour thème : "notre santé est-elle bafouée ?". Après un exposé, la salle sera invitée à poser ses questions aux deux têtes de liste ECOLO : Isabelle Durant pour le Sénat et Zoé Genot pour la Chammbre, mais aussi à Dominique Braeckman, Député bruxelloise, auteure de l'ordonnance bruxelloise et 19e sur la liste Chambre. Xavier Samson, hyper électrosensible, apportera son témoignage après mon exposé sur les risques pour la santé.
Au plaisir de vous y retrouver.
Michel Geerts

Anonyme a dit...

SANTÉ • Antennes : attention, danger !

"Les champs électromagnétiques générés par les ordinateurs, les télévisions, les antennes de téléphonie mobile et autres bornes wi-fi peuvent provoquer de l'asthme, un rhume ou d'autres maladies respiratoires", révèle le quotidien anglais The Independent. Une étude réalisée par des chercheurs de l'Imperial College de Londres, qui sera publiée au mois d'août dans la revue spécialisée Atmospheric Environment, indique que les champs électromagnétiques nous sont plutôt néfastes. "Le mécanisme est assez simple, explique The Independent. Les champs électromagnétiques chargent les microparticules en suspension dans l'air et cette charge électrique est la raison pour laquelle ces microparticules adhèrent fortement aux tissus pulmonaires, devenant la cause d'infections." Dès les années 1950, des spécialistes avaient émis l'hypothèse que les champs électromagnétiques étaient nocifs pour la santé. Mais c'est la première étude qui apporte de solides arguments à cette thèse.

http://www.courrierinternational.com/article.asp?obj_id=76342