mercredi 30 mai 2007

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Un défraiement, ça va pas non!?

«Nous n’avons pas besoin de défraiement pour être des assesseurs. Pas besoin d’indemnités pour vivre en démocratie!» Tel est en substance le cri du cœur d’un collectif de citoyens, indépendant du monde politique ou associatif, qui souhaite profiter des prochaines élections pour donner un coup de pouce à la démocratie.
Concrètement, si vous avez été désigné(e) comme assesseur pour le scrutin fédéral du 10 juin, le collectif «10-6» vous propose de reverser à Amnesty International les indemnités que vous recevrez des pouvoirs publics (entre 15 et 105 euros) pour vous remercier d’avoir accompli votre devoir citoyen.
Si tous les assesseurs et présidents de bureaux de vote reversaient leur indemnité, plus de 1,75 million d’euros seraient récoltés (voir tableau ci-dessous).
Cette action caritative originale avait déjà été menée lors du scrutin communal d’octobre 2006. Elle avait alors rapporté près de 1.750 euros, soit un millième de la somme potentielle. Ce qui signifie qu’une centaine d’assesseurs avaient joué le jeu. Le buzz aidant, et sachant que 100.000 assesseurs ont été désignés pour l’élection du 10 juin, cette deuxième édition pourrait rapporter bien plus encore.
Les assesseurs séduits par l’idée peuvent d’ores et déjà s’inscrire sur le site de l’action. Bien sûr, n’importe qui, assesseur ou non, peut soutenir cette initiative dont la logique est résumée sur une page A4 couleur en PDF, page que le collectif «10-6» vous propose de diffuser sur votre lieu de travail. Tout don de 30 euros ou plus donne droit à une attestation fiscale délivrée par Amnesty.

Cliquer sur le tableau pour l'agrandir. Il combine les infos suivantes:
1/ nombre de bureaux et de membres par bureau.
2/ valeur des jetons de présence selon la fonction.
(source: collectif «10-6»)

vendredi 25 mai 2007

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Soirée «portes ouvertes» au centre fermé de Vottem


Petit clin d’oeil électoral épinglé par l’ami Pierre Ozer, alors que l'émission Reporters de RTL-TVi diffusera ce soir, à 19h50, les premières images filmées depuis huit ans au cœur de la «prison» de Vottem (des guillemets sont-ils nécessaires?) qui «accueille», sur les hauteurs liégeoises, des demandeurs d’asile. C’est le journaliste Daniel Nokin (qui a commis, en novembre dernier, un reportage «strip-teasien» sur Michel Daerden) qui a réussi le tour de force d’obtenir une autorisation de tournage. Rappelons que le centre fermé de Vottem a fait couler beaucoup d’encre ces derniers mois: dénonciations d’atteintes aux droits de l'homme, utilisation abusive de neuroleptiques pour «calmer» certains résidents, etc. Il y a deux jours encore, l’association Médecins sans frontières rappelait le «coût humain» exorbitant de ces centres fermés, où l’enfermement fait des ravages sur la santé mentale des demandeurs d’asile. Signalons, à toutes fins utiles, que l’ONG britannique Christian Aid estime à un milliard le nombre de réfugiés climatiques sur la planète en 2050...

lundi 14 mai 2007

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Ultra Di Rupo



C’est tout l’art subtil du caméléon politique: lorsqu’il harangue la galaxie «alter», le président du PS Elio Di Rupo troque son légendaire nœud pap’ écarlate pour une tenue jean-baskets-gilet vintage. L’image est rare. Les caméras de télévision n’ont pas l’habitude d’aller se balader dans les débats qui animent les forums sociaux altermondialistes. Dans la vidéo ci-dessus – longue bande d’annonce du documentaire Avanti Popolo! signé Yannick Bovy (journaliste) et Mathieu Sonck (réalisateur) –, on assiste également à quelques fragments d’un échange franc et direct que l’on n’a plus guère l’occasion de voir aujourd’hui à la télévision. Non pas que les protagonistes témoigneraient d’une verve exceptionnellement haute en couleurs – quoique. Mais surtout parce que le débat porte sur les orientations mêmes de la gauche contemporaine, et sur son adhésion au «système capitaliste». Un questionnement qui taraude les deux réalisateurs tout au long des 45 minutes de ce documentaire, qui tombe à point pour relancer le débat politique à gauche en ces temps de défaite électorale française et de campagne législative mollassonne en Belgique.

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jeudi 10 mai 2007

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Candide au pays de l’atome

Sous des airs de simplet de service, Antoine Citoyen interroge avec humour et pertinence nos sociétés hautement nucléarisées. Attention: ses tribulations atomiques, diffusées sur Internet, pourraient bien vous contaminer...



Alain de Halleux, bientôt 50 ans, 4 enfants, est inquiet. La question de la sécurité nucléaire a fait irruption dans sa vie l’an passé. Lors de la commémoration des 20 ans de Tchernobyl, d’abord. Puis en juillet dernier, quand le cœur d’un des réacteurs de la centrale de Forsmark, en Suède, est passé à 7 minutes de la fusion. Dans une indifférence médiatique quasi générale. Ebranlé par ces événements, ce licencié en chimie de l’UCL, vite devenu réalisateur, crée alors Antoine Citoyen, un personnage de fiction qu’il propulse au cœur de la réalité nucléaire belge. Pour mieux la cerner. Et informer. Car une question obsède Alain de Halleux et son double fictionnel, efficacement joué par son excellent complice Michel Angely: sommes-nous prêts en cas d’accident nucléaire à Tihange ou à Doel?

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vendredi 4 mai 2007

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Le scandale écologique des «sauts de puce» flamands pour businessmen friqués

Coup de tonnerre dans le ciel aérien belge! Le 25 avril, lors de la réunion du Comité de concertation regroupant les différentes entités fédérées belges, la Région flamande a opposé son veto à un projet d’arrêté royal visant à interdire les vols d’avion intérieurs de moins de 150 km. Et ce dans une indifférence quasi générale.

Proposé par le ministre fédéral de la mobilité Renaat Landuyt (SP.A), ce projet d’arrêté royal s’attaquait à ces fameux «sauts de puce» qui avaient défrayé la chronique en octobre dernier. Deux scientifiques avaient alors révélé, dans une tribune publiée par La Libre Belgique, que la compagnie marocaine Jet4You envisageait des vols Charleroi-Liège avant de redécoller pour Casablanca... Des vols ultra-courts (84 km !) qui auraient dégagé 33 tonnes de CO2 dans l’atmosphère par semaine, soit l’équivalent de ce qu’émet en moyenne une voiture qui parcourt plus de cinq fois le tour du monde, ou du CO2 émis hebdomadairement par 60 ménages belges.

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