mardi 20 juin 2006

La science du ballon rond

Il y a un an et demi, «Raymond la science» nous quittait. L’avant-dernière édition du New Scientist l’aurait sans doute beaucoup amusé. Car certains scientifiques n’ont vraiment pas peur du ridicule. La revue britannique, soucieuse de coller à l’actualité, évoque en effet 11 recherches récentes qui portent sur l’univers du ballon rond.
On apprend ainsi que certains chercheurs ont développé des formules mathématiques alambiquées qui permettraient, à l’instar des statistiques du Lotto, de prévoir «scientifiquement» les résultats des matches. D’autres soutiennent sérieusement que les équipes aux couleurs rouges ont davantage de chances de gagner la Coupe du monde. C’est sans doute pour cela que nos chers Diables ne sont pas en Allemagne...
Plus crétin encore: l’«invention» par des scientifiques hollandais d’une technologie «anti-hooligans». L’idée géniale ayant surgi de leurs cogitations créatives consiste à injecter dans la tribune, via des hauts-parleurs, un léger écho dès que des supporters turbulents entonnent un chant de ralliement. Résultat: les différentes voix ne parviennent plus à se synchroniser. Une excellente idée qui ne manquera sans doute pas, si elle est un jour appliquée grandeur nature, de chauffer bien à blanc tiffosis et hooligans...
Le New Scientist évoque toutefois quelques études un peu plus sérieuses – quoique –, comme celle de ces chercheurs de Belfast qui démontrent que le cerveau humain est incapable de prédire avec précision la trajectoire d’un ballon suivant une courbe. Conclusion: encaisser un goal, pour un gardien, est parfois bel et bien une fatalité. Voilà qui rassurera ceux qui en doutaient. Des chercheurs turcs ont quant à eux démontré, images Pet Scan à l’appui, que frapper le ballon de la tête peut provoquer, à long terme, de vilaines blessures au cou.
Bref, certaines de ces très «respectables» études pourraient sans problème concourir au fameux Prix IgNobel.

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