jeudi 30 novembre 2006

Le «plan média» des anti-Kyoto

Occuper l’espace, entretenir le doute

La tribune intitulée «Vers un totalitarisme écologique», publiée coup sur coup dans L’Echo du 16 novembre et dans La Libre Belgique du lendemain, offre un bel exemple de la stratégie médiatique d’une certaine industrie pétrolière: occuper le terrain et entretenir le doute.
L’auteur de ce brûlot anti-Kyoto (également paru dans le quotidien conservateur allemand Die Welt du 8 novembre), n’est autre qu’Edgar Gärtner, collaborateur de Science & Vie dans les années 80 et ancien rédacteur en chef de la revue allemande du WWF. Depuis 2005, Gärtner est employé par le Center for the New Europe (CNE), un think-tank ultralibéral connu notamment pour son «Bal du capitalisme» qu’il organise chaque hiver à Bruxelles.
Or le CNE est notamment arrosé par Exxon, «l’une des plus grandes compagnies pétrolières privées, très active dans le financement de la désinformation en matière de changements climatiques», comme l’ont rappelé hier cinq climatologues de l’université catholique de Louvain en réponse à Gärtner, dans une tribune dont on ne sait si le titre – «Effet de serre: ne nous trompez pas!» – s’adresse au lobbyiste d’Exxon ou aux médias qui ont publié sa prose. Certes, le quotidien du boulevard Emile Jacqmain avait averti ses lecteurs du financement pétrolier de Gärtner. Mais ni L’Echo ni Die Welt n’ont jugé bon de le faire...
Bilan de ce «plan média»? Primo, deux pleines pages «gaspillées» dans La Libre – la première en désinformation pure financée par une industrie rétrograde, la seconde en réfutation scientifique rendue nécessaire par la seule existence de la première. Secundo, un nuage de désinformation a asphyxié les lecteurs de L’Echo et de Die Welt, et tous ceux de La Libre qui n’ont pu lire la réplique des climatologues publiée 13 jours plus tard. Tertio, la nécessaire réflexion sur les actions concrètes à mener pour contrer l’effet de serre n’a pas avancé d’un iota. Pour Exxon, c’est l’essentiel.
Bref, on a ici un exemple éloquent de cette «censure invisible» que dénonce Pascal Durand, professeur au Département des arts et sciences de la communication à l’université de Liège, dans son bref et percutant dernier essai...

UPDATE 06/12/2006 :
Près de trois semaines après la parution dans
L’Echo du texte d’Edgar Gärtner, le quotidien des affaires publie ce jour la réaction des cinq climatologues de l’UCL (réaction déjà publiée dans La Libre Belgique du 29/11).

UPDATE 03/01/2007 :
Après
Die Welt, L’Echo et La Libre Belgique, c’est au tour des quotidiens Le Figaro et Les Echos de publier la prose d’Edgar Gärtner, respectivement dans leurs éditions du 26 et du 28 décembre 2006. Une fois de plus, sans aucune mention du financement du CNE par Exxon en 2003, 2004 et 2005 (170.000$ au total).

UPDATE 07/01/2007 :
L’association étasunienne Union of Concerned Scientist (UCS) publie un rapport très documenté (273 notes de bas de page!) sur les agissements d’Exxon en matière de désinformation climatique. Le rapport est en ligne et documente une stratégie que l’UCS apparente à celle suivie par les cigarettiers pour nier ou minimiser la nocivité du tabac sur la santé.
(Via M a n u & DeDefensa)

UPDATE 22/01/2007 :
Le Figaro a publié le 11/01 la réponse à M. Gärtner des climatologues néolouvanistes.

31 commentaires:

Anonyme a dit...

Bonjour,
Je me demandais si vous étiez bien certain que le texte "ne nous trompez pas" a bien été envoyé à L'Echo (et à la presonne responsable de la rubrique opinion). J'y travaille, et cette non publication m'interpelle, m'étonne.
Merci

David Leloup a dit...

Bonjour Fred,

Je ne sais pas si le texte "Ne nous trompez pas" a été envoyé ou non à L'Echo par les cinq climatologues de l'UCL. Je me renseigne et posterai les éléments d'information récoltés ici même. Je peux juste constater qu'une recherche avec le mot-clé "Gärtner" dans la base de données PressBanking sur L'Echo ne donne qu'une seule occurence relative à ce pamphlet anti-Kyoto publié le 16/11. Ce qui signifie que le quotidien n'est pas revenu, d'une manière ou d'une autre, sur la publication de ce texte.

Je m'étonne de deux choses dans cette histoire:

1/ du fait que L'Echo ne se soit pas renseigné sur l'identité de M. Gärtner et de ses bâilleurs de fonds, vu la teneur de son discours particulièrement à contre-courant de celui tenu par l'immense majorité des scientifiques – ce qu'a par contre fait La Libre Belgique en précisant à ses lecteurs, sous le texte même de M. Gärtner, que le Center for the New Europe était financé par Exxon, transnationale anti-Kyoto notoire.

2/ du fait que L'Echo n'aie pas, à ce jour, publié quelques lignes de précisions à ses lecteurs concernant les intérêts privés relayés par M. Gärtner, intérêts qui, au cas où leur existence aurait été ignorée jusqu'ici, ont été révélés par La Libre Belgique le 17 novembre sous le texte même de M. Gärtner et réaffirmés par les climatologues néolouvanistes le 29/11.

Au crédit de L'Echo, cependant, d'avoir interrogé - sur la même page - Gauthier Chapelle de la Fondation polaire internationale, qui recadre deux affirmations avancées par M. Gärtner, l'une mensongère, l'autre très spéculative. Mais il y en avait bien d'autres et l'espace accordé à M. Chapelle est somme toute des plus restreints: 70 mots contre 885 pour M. Gärtner...

David Leloup a dit...

"Suite à un bug (oubli d'envoi de l'annexe), l'Echo a reçu notre texte (adapté pour l'Echo) plus tard. Mais je n'ai pas perdu espoir qu'ils le publient", m'informe l'un des cinq climatologues de l'UCL.

L'Echo a finalement reçu le texte mardi 28 novembre vers 18h30 (mais devait être au courant du financement par Exxon de M. Gärtner depuis le 17/11). Wait and see.

A toutes fins utiles, précisons encore que le courriel initial du climatologue néolouvaniste à L'Echo était daté du vendredi 24/11, et que ce n'est que le mardi 28 qu'on lui a signalé qu'il avait oublié de joindre l'annexe à son mail.

Anonyme a dit...

Je ne sais pas ce qu'il en sera pour la publication de la réponse des louvanistes, mais vu le core business du journal, on pourrait difficilement lui reprocher de publier des opinions émises par des gros groupes comme exxon. Par contre, à la décharge du quotidien, je soulignerais tout de même qu'une pleine page par semaine est consacrée au développement durable (focus développement durable, tous les jeudis), dans laquelle le journal traite assez objectivment ce genre de problématiques ("objectivement", dans le cas des questions de réchauffement, c'est-à-dire dans le sens des avis du GIEC).

Anonyme a dit...

Bien vu, David!

@Fred: "vu le core business du journal, on pourrait difficilement lui reprocher de publier des opinions émises par des gros groupes comme exxon"... Vu les enjeux économiques majeurs que suppose l'indispensable revirement de nos politiques énergétiques, on pourrait certainement reprocher à "L'Echo" son aveuglement en la matière!

David Leloup a dit...

@ Fred:

"vu le core business du journal, on pourrait difficilement lui reprocher de publier des opinions émises par des gros groupes comme exxon"

Mais Fred, je n'ai aucun problème à ce qu'Exxon signe une carte blanche si l'entreprise la signe elle-même. Or ici la propagande d'Exxon se fait de manière détournée, par l'entremise d'une association paravent qui s'appelle le Center for the New Europe et dont les liens avec Exxon ne sont pas révélés au lecteur. L'Echo connait l'existence de ces liens au minimum depuis le 17/11 et ne fait rien pour en informer son lectorat. Il participe donc activement à la désinformation de Gärtner/Exxon. Est-ce là le rôle d'un organe de presse selon vous?

Quand à la page Focus Environnement du jeudi, il me revient (corrigez moi si je me trompe - vous allez me permettre de recouper l'info) que cette page hebdomadaire est entièrement financée par la Fondation polaire internationale (FPI), qui s'achète ainsi une page d'information objective pour sensibiliser le lectorat de L'Echo au développement durable. De la "pub" inversée, en somme. Donc L'Echo ne pourrait pas se prévaloir d'accorder de la place au DD puisqu'il serait rétribué pour cela...

C'est d'ailleurs apparemment en vertu de ce "partenariat" L'Echo/FPI que le responsable des pages "débat" s'est senti moralement obligé de recueillir l'avis critique de Gauthier Chapelle, de la FPI, sur le brûlot de M. Gärtner. Un avis a minima de 70 mots, 12 fois moins que les 885 mots du propagandiste masqué d'Exxon (qui lui n'a pas versé un seul eurocentime à L'Echo pour que sa désinformation soit publiée).

@ The Mole:

"Vu les enjeux économiques majeurs que suppose l'indispensable revirement de nos politiques énergétiques, on pourrait certainement reprocher à "L'Echo" son aveuglement en la matière!"

Tout à fait. D'autant que la position extrêmement conservatrice d'Exxon et ses méthodes de manipulation de l'opinion publique (appelons un chat un chat) ne sont pas la règle chez tous les pétroliers. Comme le soulignent les cinq climatologues néolouvanistes dans leur réponse que L'Echo a reçue et a donc la possibilité de publier: "Le discours de M. Gartner est typique du petit nombre de personnes, en grande majorité payées par l'industrie du pétrole ou du charbon, qui font de la désinformation climatique. Avec les mêmes méthodes, on pourrait continuer à défendre que la Terre est plate. Réduire radicalement les émissions de gaz à effet de serre ne requiert pas un effondrement économique, mais une adaptation en profondeur de l'économie et de la société. Certains pétroliers l'ont mieux accepté que d'autres, si l'on en croit par exemple le slogan de BP - Beyond Petroleum."

Anonyme a dit...

Concernant le fait que le nom d'Exxon n'apparaît pas, je suis tout à fait ok, il y a un problème. Au sujet de la fondation polaire, elle ne paie pas un copec et ne finance absolument pas la page. C'est un soutien de la part de l'Echo à la fondation, qui je pense fournit des informations de temps à autre (de manière tout à fait ponctuelle). De ce point de vue, une lecture quotidienne du journal vous montrerait que les accusations d'aveuglement que vous faites envers l'Echo sont infondées. Regardez le nombre d'articles alarmistes sur ces questions, ils pèsent à mon sens nettement plus que l'"opinion" qui a été diffusée.

Anonyme a dit...

J'apprends à l'instant que le texte des trois chercheurs de l'ucl doit être publiée dans les jours qui viennent.

David Leloup a dit...

Bonne nouvelle.

L'aveuglement concernait le fait même d'accepter de publier des tribunes d'Exxon (signées ou non) qui répandent de la désinformation. C'est une insulte au GIEC et à l'intelligence du lecteur. Surtout en regard du tournant sociétal que le réchauffement climatique nous contraint d'amorcer aujourd'hui. A ce titre, d'autres médias ont très vraisemblablement fait le choix éditorial de ne pas publier le texte de Gärtner (il semble en effet fort peu probable que seuls L'Echo, La Libre et Die Welt l'aient reçu).

Il est vrai, par ailleurs, que L'Echo aborde régulièrement la question du réchauffement. Selon une récente étude AuxiPress commandée par la FPI, «L’Echo, en dépit de son très faible tirage, atteint un score quasi identique à celui de La Dernière Heure» en termes d'impact MediaScore (un indice composite basé sur le tirage, l’audience, la surface écrite et iconique, des facteurs de mise en valeur et d’amplification de l’information...).

Anonyme a dit...

intéressante discussion. ok, l'Echo parle assez bien du réchauffement. Quoi de plus normal? Toutes les directives environnementales européennes donnent de fait une dimension économique et politique au sujet. En plein dans le "core business" de l'Echo, journal des managers et des investisseurs.
Or, ce nébuleux indice MediaScore dont la formule secrète a été brevetée ne nous apprend strictement rien du contenu des articles. Il n'évalue que la place accordée au sujet. Et l'étude juge la teneur des articles par un système ternaire des plus rudimentaires : positif, neutre ou négatif. Bref, cette étude ne nous apprend pas grand chose.

Anonyme a dit...

La suite de la campagne sur

http://www.fahayek.org/index.php?option=com_content&task=view&id=1257&Itemid=1

Et la Terre est plate comme une assiette (avec un satellite en forme de cuillère juste à côté)

Unknown a dit...

Elargissons le propos : avez vous remarqué que le débat sur la possibilité de se passer ou non du nucléaire en Belgique, revient tous les trois mois, par le biais, entre autres, des pages "opinions" ?

David Leloup a dit...

@Oli Pop:
Bien vu. Il n'y a plus guère aujourd'hui qu'une poignée de hayekiens (dont Edgar Gärtner, ce "leading German free marketeer and activist", comme le présente le CNE) pour nier un consensus planétaire entre 50.000 climatologues (chiffre cité par le climatologue néolouvaniste André Berger - qui ne figure pas parmi les cinq signataires - lundi passé à Opinion publique sur La Une). Des ultra-radicaux pour qui la liberté individuelle a infiniment plus de valeur que le bien-être collectif. Mais qu'ont-il donc dû vivre comme traumatisme infantile pour en arriver là? ;-)

@Fabrice:
Il y a sans doute là un beau mémoire de journalisme à faire sur l'impact des pages "opinions" sur le débat public, leur capacité à le stimuler plutôt qu'à le commenter ou l'amplifier. Vu les enjeux financiers du nucléaire pour les pouvoirs publics (le coût d'une nouvelle centrale est de 3 milliards, non pas d'anciens francs belges, mais d'euros!) mieux vaut en débattre largement... et honnêtement.

Anonyme a dit...

Bonjour,
Je reviens avec cette histoire de l'Echo parce que je viens de trouver un truc dans une précédente opi.
Le 14 novembre, Joseph Stiglitz (prix nobel d'économie) dénonçait déjà dans les colones de ce journal la manipulation d'Exxon: "Exxon aurait financé des soi-disant groupes de réflexion pour ébranler la confiance dans la science du réchauffement planétaire (...). Certaines compagnies semblent se réjouir de la fonte de la calotte glaciaire polaire: elle réduit les coûts d'extraction du pétrole situé sous l'océan arctique."

David Leloup a dit...

merci pour ces précisions.
"La fonte de la calotte réduit les coûts d'extraction du pétrole": quel monstrueux cynisme...

Anonyme a dit...

1. En la matière, il semble que la "religiosité" des opinions prime sur leur rationalité.

2. Assurément, les enjeux sont tels que l'on se doit d'appliquer le principe de précaution. Quoi qu'il arrive, que l'homme cherche à diminuer l'impact de ses agissements sur la planète me semble être logique et de bon aloi.

3. Mais comme le disait Claude Allègre dans un papier récent publié dans l'Express, il y a maintenant une sorte de terrorisme écologique qui INTERDIT MEME DE REMETTRE EN QUESTION CERTAINES VERITES REVELEES. Car, contrairement à ce qui est exposé en long et en large par la presse (et comme le rappelle Claude Allègre dans son article), il n'y a pas de certitude absolue quant à l'impact réel des activités humaines sur le réchauffement climatique. Un argument massue est que les même perturbations climatiques sont observées sur au moins trois planètes du système solaire, dont Mars, où les boulversements semblent spectaculaires. Que je sache, l'homme n'y produit pas de CO2 ni de méthane. D'autre part, la planète a connu des cycles de réchauffement similaires dans son histoire. Enfin, le New York Times publiait il y a peu quelques "unes" pêchées dans ses archives et datant de la fin des années 70 où l'on affichait le même catastrophisme en annonçant ... une nouvelle ère glaciaire.

Chacun ici tente d'utiliser un fait (le réchauffement climatique qui est indéniable MAIS DONT ON NE CONNAIT PAS LA SOURCE AVEC CERTITUDE : CO2 ? méthane ? vapeur d'eau ? cycle solaire ? combinaison de tout cela ?) pour avancer son agenda politique. S'il y a des enjeux écologiques, il y a également des enjeux économiques qui ne sont pas négligeables.

Le devoir d'un journaliste d'investigation (si cela existe encore), c'est AU MOINS de rapporter cela. Désolé, mais jusqu'à présent, à part ceux qui se joignent avec précipitation au concert des pleureuse, je n'ai pas trop vu ce genre d'article dans la presse "populaire".

David Leloup a dit...

...énormément de boulot pour l'instant... je répondrai la semaine prochaine...

Unknown a dit...

Les négationistes du réchauffement planétaire sont a mettre dans le meme panier que les négationistes de la Soah...

Par contre, je pense que le fait de payer un pétrole (et donc une énergie) chère est le meilleur moyen pour lutter contre la gabegie actuelle.

De plus, il est bon de rappeler que l'énergie et donc les bénéfices des compagnies pétrolière ont déja été plus élevées qu'actuellement...en monaie constante bien évidement...si on corrige avec le pouvoir d'achat la différence est encore bien plus élevée...

J'affirme donc haut et fort que la politique catastrophique de bush est peut être une chance pour la planète!

Voir ce lien pour les détails de l'évolution des prix et revenus du pétrole.

Anonyme a dit...

Le ton des interventions sur ce forum me laisse pantois... j'ai moi-aussi fait une rechjerche sur M. Egdar Gärtner, et j'ai trouvé ceci :

Réchauffement climatique : réponse à Ph. Marbaix, M.-F. Loutre, M. Crucifix et al.
Ecrit par Edgar Gärtner (CNE)
07-12-2006
Suite à la publication dans le quotidien La Libre d'une tribune de M. Edgar Gärtner sur le risque de totalitarisme écologique (malheureusement non disponible sur le site Internet du journal), des professeurs d'université ont pris la plume pour lui répondre dans une autre tribune.

M. Edgar Gärtner répond à son tour aux professeurs qui le mettent en cause. Son texte, partiellement publié dans le Courrier des lecteurs de La Libre du 7 décembre, est ici reproduit intégralement avec l'autorisation de son auteur.


Réponse à Ph. Marbaix, M.-F. Loutre, M. Crucifix et autres

La Libre vient de publier, le 29 novembre, un papier signé par un groupe de chercheurs belges répondant à ma mise en garde face au danger d'un nouveau totalitarisme s'appuyant sur la transformation d'une vague hypothèse sur l'origine du changement climatique en dogme immuable. Je ne voudrais pas insister sur la valeur d'expériences dans des bocaux fermés,
répétées depuis le 19ème siècle, que les auteurs citent pour démontrer la réalité de l'effet de serre produit par la vapeur d'eau ou le CO2. Ma fille de 15 ans a récemment assisté à une telle expérience au Lycée. Comme elle n'est pas tombée de la dernière pluie, elle a demandé à sa prof où se trouve le couvercle de l'atmosphère terrestre. Elle attend toujours une réponse...

Je trouve plus grave que les auteurs m'accusent, sans preuve aucune, d'être payé par la multinationale pétrolière Esso/Exxon. Je laisse à d'autres le soin d'examiner la nécessité d'une réponse judiciaire à une telle affirmation. Depuis que je travaille, à titre honorifique, pour le Centre for the New Europe (CNE) ce think-tank basé à Bruxelles n'a pas reçu de fonds en provenance d'Exxon. (Il est vrai cependant que le CNE a été partiellement financé par Exxon il y a quelques années.) Les chercheurs belges auraient pu facilement s'informer sur Internet qu'Exxon, soumis en Europe à la pression du politiquement correct, ne soutient plus de telles activités. La firme avait retiré son soutien bien avant l'action (infâme) d'un agent de la Royal Society qui a d'ailleurs été, entre temps, à juste titre démis de ces fonctions. Il semble que les chercheurs habitués à être payés par l'argent des contribuables ne puissent pas s'imaginer une seconde que je fais mon travail de façon bénévole - simplement pour exercer mes droits et devoirs de citoyen européen et pour prévenir mes propres enfants de la misère que nous prépare la politique actuelle.

Edgar Gärtner
Director CNE Environment Forum
1000 Bruxelles

http://www.fahayek.org/index.php?option=com_content&task=view&id=1256&Itemid=1

David Leloup a dit...

@ l'anonyme du 13/12:
- "les enjeux sont tels que l'on se doit d'appliquer le principe de précaution"
Nous sommes d'accord, Claude Allègre aussi, et c'est de la plus élémentaire rationalité.
- Sur le "terrorisme écologique" qui guette, on en est loin, non? Le risque de voir se développer une nouvelle "doxa" sur le réchauffement est inéluctable - et la réalité ne me gène pas - tout comme des versions caricaturales de celle-ci.
- Quant à l' "argument massue", il est très loin de m'assommer d'emblée exposé en l'état. Corrélation avec Mars n'est pas causalité. Quid des autres planètes? Je ne trouve pas la chronique de Claude Allègre censée éclairer ma lanterne.
- "la planète a connu des cycles de réchauffement similaires dans son histoire": oui, c'est vrai. Mais pas de même ampleur que ce que l'on observe aujourd'hui, comme l'explique Gore de façon convaincante dans "son" film à l'aide de ce graphique.
- "Chacun ici tente d'utiliser un fait (le réchauffement climatique qui est indéniable MAIS DONT ON NE CONNAIT PAS LA SOURCE AVEC CERTITUDE : CO2 ? méthane ? vapeur d'eau ? cycle solaire ? combinaison de tout cela ?) pour avancer son agenda politique. S'il y a des enjeux écologiques, il y a également des enjeux économiques qui ne sont pas négligeables.":
A qui profite le crime (de nier la nécessité de réduire les émissions de CO2)? Pas à moi. Ni peut-être à vous. Mais certainement à ceux qui émettent le plus de CO2, directement ou indirectement (en vendant du pétrole, par exemple...). Donc l'"agenda politique" des parties prenantes est tout relatif et est en réalité essentiellement de nature économique.

@ l'anonyme du 29/12:
- "Le ton des interventions sur ce forum me laisse pantois"
A part le commentaire établissant un lien douteux entre les négationnistes de la Shoa et ceux du réchauffement (mettre sur le même pied d'égalité, fin 2006, des faits historiques avérés avec la réalité probabiliste élevée selon laquelle le CO2 émis par l'homme est la principale cause du réchauffement actuellement observé, est un raisonnement que je ne peux soutenir), j'ai du mal à voir ce qui vous laisse pantois dans les autres commentaires ci-dessus.
- M. Gärtner affirme dans sa missive qu’Exxon ne finance plus le think tank ultra-libéral Centre for the New Europe. Il annonce également qu’il travaille bénévolement pour celui-ci et, dans un style sibyllin – «Je laisse à d’autres le soin d’examiner la nécessité d’une réponse judiciaire à une telle affirmation» –, laisse sous-entendre qu’il pourrait attaquer les climatologues en diffamation pour l’avoir accusé d’être payé par Exxon pour défendre un point de vue «Kyoto-sceptique». M. Gärtner n’ira pas en justice. Pourquoi? Tout d’abord parce que pour être efficace, un think tank doit rester discret. Agir en coulisses et ne pas faire de vagues. Ensuite parce que selon les propres rapports annuels d’Exxon (Worldwide Giving Reports), le numéro un mondial du pétrole a versé au CNE 40.000 $ en 2003, 80.000 $ en 2004 et 50.000 $ en 2005. Ce dernier versement contredit formellement deux points affirmés par M. Gärtner dans son courrier.
Premier point: «Depuis que je travaille, à titre honorifique, pour le Centre for the New Europe (CNE), ce think tank basé à Bruxelles n'a pas reçu de fonds en provenance d’Exxon», écrit-il en effet. Or M. Gärtner a pris ses fonctions au printemps 2005, comme en témoigne ce communiqué de presse daté du 25 avril 2005 annonçant son embauche. (Le versement d'Exxon est certes peut-être antérieur à cette date d'entrée en fonction, il n'en reste pas moins que les activités du CNE en 2005 ont été soutenues financièrement par la compagnie pétrolière et qu'il est vraisemblable de penser que M. Gärtner en a profité indirectement: il existe une multitude de façons de rétribuer quelqu'un pour services rendus – lui octroyer un chèque en fin de mois n'est qu'une option parmi bien d'autres.)
Deuxième point: «Il est vrai cependant que le CNE a été partiellement financé par Exxon il y a quelques années». 2005, c'était il y a quelques années?
«Soumis à la pression du politiquement correct», comme l'affirme M. Gärtner dans son courrier, Exxon peut très bien avoir décidé, de ne plus subsidier le CNE en 2006. Tout comme elle peut continuer de le faire sans en piper mot. En effet, aucune loi ne contraint la transnationale texane à révéler les dons financiers qu’elle effectue, et aucun règlement européen n’impose aux think tanks et autres lobbies de révéler leurs sources de financement. Et c'est bien là que réside le problème pour nos démocraties.
Comme vient de le révéler l’ONG hollandaise Corporate Europe Observatory dans une enquête sur le financement des think tanks bruxellois, le Lisbon Council (un think tank néolibéral), mentionne sur son site web qu'il a reçu des dons d'ExxonMobil, alors que ce cercle de réflexion n'a jamais été mentionné dans les Worldwide Giving Reports de la compagnie. Même constat pour le Stockholm Network, un groupement paneuropéen de libre-échangistes radicaux basé à Londres. Au moins trois autres think tanks bruxellois – le European Policy Center, le Centre for European Policy Studies et Friends of Europe – s'enorgueillissent de compter ExxonMobil parmi leurs membres corporate (ce qui implique le versement d'une cotisation annuelle de 5.500 à 30.000 euros). Cela démontre qu'Exxon raconte exactement ce qu'il veut bien dans ses Worldwide Giving Reports. Et qu'il est plus que temps de rendre le lobbying transparent à Bruxelles.

@ tous les anonymes:
prenez une bonne résolution pour 2007: sortez de l'anonymat! ;-)

Anonyme a dit...

Mon cher David, votre déplaisant verbiage ne doit pas masquer le fait que vous avez écrit, à propos de la tribune signée par Edgar Gärtner, "Exxon signe une carte blanche", ce qui est non seulement méprisant mais totalement faux : je lis la réponse de M. Gartner et je lis que son activité au CNE est "BENEVOLE", ce qui veut dire que non seulement Exxon a cessé de financer le CNE AVANT l'arrivée de M. Gartner mais qu'en plus le CNE ne rémunère pas du tout M. Gartner, que ce soit avec l'argent de ma soeur ou de la CIA ! Alors, policier d'opérette, soit vous nous montrez que cette prétention au bénévolat est fausse, soit vous admettez que vos procédés gestapistes ont accouché d'une crotte de souris.

Au fait, David, et vous, qui vous finance exactement ? Qui êtes-vous ? D'où sortez-vous ? Quels sont les lobbys dont vous êtes membre/représentant ? Voilà un sujet !

Je suis un non believer s'agissant du climat, mais les accusations comme les vôtres, mon cher David, ne cessent de me rendre les Gartner, Claude Allège et al. sympathiques ! Eux au moins s'en tiennent au fond du débat, alors que vous dérapez misérablement dans le procès d'intention que vous êtes en plus incapable d'utiliser à bon escient.

Amateur, et malhonnête avec ça !

Maurizzio

M a n u a dit...

Crise climatique: Exxon en accusation

Article à lire sur dedefensa

David Leloup a dit...

@"Maurizzio":

1/ Le CNE a touché 40.000$ d’Exxon en 2003, 80.000$ en 2004 et 50.000$ en 2005. Ce sont des faits publics avérés. Qu'Exxon ait payé son chèque de 2005 avant ou après le 25 avril (date de l’annonce de l'entrée en fonctions de M. Gärtner au CNE) importe peu: le CNE a vécu pendant trois ans au moins grâce notamment aux largesses d’Exxon à son égard. La proximité idéologique entre les deux entités, sur la question du réchauffement climatique entre autres, est une évidence. Que M. Gärtner ait renvoyé - bénévolement ou non - l'ascenseur à Exxon en 2006 plutôt qu'en 2005 (année civile tout au long de laquelle le CNE a payé ses factures grâce notamment à l'argent d'Exxon) est un détail de calendrier que j'assimilerais volontiers à une "crotte de souris", comme vous le mentionnez avec fraîcheur et élégance.

2/ Comme je l'ai écrit plus haut dans mon "déplaisant verbiage" que vous n'avez visiblement pas compris, il est impossible de démontrer à partir de documents publics que le CNE touche ou ne touche plus, aujourd’hui, de l'argent d’Exxon. Récapitulons:
-Du côté d'Exxon, une récente enquête du Corporate Europe Observatory a montré que l'entreprise dévoile dans ses rapports annuels une partie seulement des think tanks et associations qu'elle finance. Aucune loi ou règlementation belge ou européenne ne la contraint de dévoiler les noms de ses bénéficiaires établis en Belgique ou dans l’UE.
-Du côté du CNE, c'est pareil: aucune loi ou règlementation belge ou européenne ne contraint les think tanks installés à Bruxelles ou ailleurs de dévoiler l'identité de leurs bailleurs de fonds. Et quand on le leur demande, ils rechignent à le faire.

Idem pour M. Gärtner: on est obligé de le croire sur parole quand il affirme qu’il travaille bénévolement pour le CNE (ce que je suis prêt à croire même si, je le répète, là n'est pas le plus important; l'essentiel de mon propos initial portait sur la légèreté de certains médias qui publient la prose de M. Gärtner sans mentionner à leurs lecteurs la "proximité idéologique" et les liens financiers qui ont uni le CNE et Exxon des années durant - une information capitale qui permet de mettre le discours de M. Gärtner en perspective).

Cette question de la transparence du lobbying européen est d'ailleurs un des enjeux essentiels de l'Initiative sur la transparence lancée par le Commissaire européen Siim Kallas: celui-ci instaurera-t-il un registre des lobbyistes obligatoire, comme aux Etats-Unis et au Canada, ou laissera-t-il la situation d'opacité actuelle en l'état?
-D’un côté, ALTER-EU, une coordination d'ONG qui défendent toutes des intérêts collectifs, se bat pour la première option: elle demande un registre obligatoire des lobbyistes explicitant qui les finance et à quelle hauteur, le tout disponible en ligne comme à Washington et à Ottawa.
-De l’autre, la Society of European Affairs Professionals (SEAP), lobby des lobbyistes qui défendent tous des intérêts particuliers, dépense beaucoup d'énergie pour que l'opacité perdure et que le milieu "s’auto-régule"...

Anonyme a dit...

Bonjour,

Concernant le réchauffement climatique, n'y a t'il pas un conflit d’intérêt pour les climatologues qui défendent la thèse du réchauffement climatique ?

En effet, leur budget dépend de la réalité de ce réchauffement.

Croyez-vous que les budgets seront maintenus si un tel réchauffement causé par l'homme n'est pas prouvé ?

Un conflit d’intérêt peut avoir aussi une cause endogène (conservation de son emploi.

David Leloup a dit...

bonjour, j'ignore si les climatologues du GIEC sont rémunérés pour leurs prestations. A priori j'aurais tendance à penser que non (le prestige de représenter son pays au sein d'une institution internationale comme le GIEC est déjà en soi une forme de rémunération symbolique) mais que leurs frais de voyage et de catering sont pris en charge par l'ONU (dont dépend le GIEC). Je poserai la question à Jean Pascal van Ypersele (représentant belge du GIEC) la prochaine fois que j'aurai l'occasion de l'interviewer.
Cela dit, les climatologues du GIEC sont à ma connaissance tous des chercheurs universitaires, donc des employés sous contrat à durée indéterminée. Avec ou sans GIEC, la pérennité de leur emploi est assurée. Donc pour répondre à votre question, non, je ne pense pas qu'une hypothétique et improbable "dringuelle" du GIEC influence les résultats de leurs recherches, d'autant qu'ils sont tenus à respecter la plus stricte objectivité dans leur démarche scientifique et que ce devoir est à mon sens exacerbé par le contexte même du GIEC (le travail de chacun est jugé en permanence par les pairs, la pression à l'objectivité et "à l'excellence" est donc très élevée).

David Leloup a dit...

@ M a n u:

merci pour le lien vers DeDefensa & l'UCS, message updaté.

David Leloup a dit...

... curieux d'en savoir plus, j'ai posé la question par email à Jean-Pascal van Ypersele. Voici sa réponse:
«Je ne connais pas le détail de la situation des 2500 chercheurs qui collaborent aux travaux du GIEC, mais puis vous assurer que je ne tire aucun bénéfice personnel de ma participation au Bureau du GIEC, au contraire. Jamais dans ma carrière, le moindre euro réel ou potentiel n'a influencé mes recherches.
En Belgique, les auteurs qui collaborent à la rédaction du rapport ont leurs frais de mission remboursés par le SPP Politique scientifique fédérale. Comme un des 30 membres élus du Bureau, il en est de même pour moi (quand j'ai le temps de remplir les notes de frais, ce à quoi je ne donne pas toujours une priorité très élevée, et donc plusieurs missions ont été faites à mes frais car les délais étaient dépassés).
Vu la charge de travail supplémentaire importante que représente ma fonction de membre du Bureau, le SPP Politique scientifique fédérale a couvert jusqu'au 31 décembre 2006 le salaire d'un assistant à mi-temps, mais les difficultés budgétaires de ce ministère (Ministre Verwilghen) n'ont malheureusement pas encore permis de renouveler ce contrat temporaire jusqu'à la fin de mon mandat au Bureau, ni même le budget pour participer à la dizaine de réunions internationales auxquelles je devrai participer rien qu'en 2007.
Pour pouvoir consacrer plus de temps au GIEC lors de la finalisation du 4e rapport d'évaluation, j'ai obtenu de pouvoir réduire cette année ma charge de cours à l'UCL, qui subsidie donc indirectement le GIEC...»

Anonyme a dit...

Mon cher David,

Vous êtes touchant de mauvaise foi. Ayant écrit, à propos de M. Gärtner, "Exxon signe une carte blanche", et ayant accusé M. Gärtner d'être vendu à la multinationale EXXON, vous écrivez à présent que tout compte fait vous êtes disposé à croire que M. Gärtner travaille effectivement à titre bénévole pour le CNE... merci d'accepter d'envisager qu'on peut ne pas être d'accord avec vous sans être vendu à une multinationale acharnée à la perte de l'humanité en se goinfrant d'argent sale.

Reste qu'en interrogeant systématiquement les motifs cachés des "ecosceptiques", plutôt qu'en s'intéressant à leurs arguments, vous dégradez le débat. En fait, vous l'annulez pour le remplacer par un procès stalinien : avoue, salope, avoue que tu défends des intérêts bourgeois infâmes !

Vous nous donnez en exemple les chercheurs comme van Ypersele qui, eux, seraient désintéressés et seulement rémunérés comme professeurs et défrayés lors de leurs séjours à l'étranger. Pour rester dans votre registre de petit gestapiste, vous avez donc d'un côté un chercheur REMUNERE, van Ypersele - par les contribuables, l'ONU, telle ou telle ONG à la Greenpeace, etc. - et de l'autre un chercheur BENEVOLE, Gärtner.

Or c'est le bénovole que vous insultez - Gärtner -, et le stipendié dont vous louez le désintéressement - van Ypersele. Même dans votre toute petite caboche paranoïaque, il doit y avoir place pour l'ombre d'un soupçon sur la validité de vos "arguments" soupçonneux, j'espère ?

Amicalement,
Maurizzio

Anonyme a dit...

De grâce, qu'on nous épargne VAN YPERSELE ! Ce défenseur fanatique d'un génocidaire :

http://www.asf.be/AssisesRwanda2/fr/fr_AUDIENCES_0508pm.htm

Génocidaire condamné comme tel par la Cour d'assises de Bruxelles :

http://www.asf.be/AssisesRwanda2/fr/fr_VERDICT_verdict.htm

Voici très précisément pourquoi le protégé de M. van Ypersele a été condamné :

I. Le premier(Nincent NTEZIMANA).

dans la préfecture de Butare au Rwanda, entre le 6 avril 1994 et le 27 mai 1994.

Volontairement, avec intention de donner la mort et avec préméditation, commis un homicide sur la personne de KARENZI Pierre-Claver,

Volontairement, avec intention de donner la mort et avec préméditation, commis un homicide sur la personne de MUKAMUSONI Alphonsine,

Volontairement, avec intention de donner la mort et avec préméditation, commis un homicide sur la personne de chacun des enfants du couple KARENZI-MUKAMUSONI, soit Solange, Malik et Mulunga,

Volontairement, avec intention de donner la mort et avec préméditation, commis un homicide sur la personne de KAREKEZI Marie-Claire,

Volontairement, avec intention de donner la mort et avec préméditation, commis un homicide sur la personne d'un jeune homme dont l'identité n'a pas été déterminée à ce jour,

Volontairement, avec intention de donner la mort et avec préméditation, commis un homicide sur la personne d'une jeune fille blessée dont l'identité n'a pas été déterminée à ce jour,

Volontairement, avec intention de donner la mort et avec préméditation, commis un homicide sur la personne de NDUWUMWE Nicole,

Volontairement, avec intention de donner la mort et avec préméditation, commis des homicides sur un nombre indéterminé de personnes dont l'identité n'a pu être déterminée à ce jour"


Laissons le mot de la fin sur ce sinistre personnage de VAN YPERSELE à Me Beauthier : "Maître Beauthier : « Un homme qui se prétend scientifique répond par les déclarations les plus basses »."

Peter

David Leloup a dit...

@Peter:
Ce post est hors sujet. Les compétences scientifiques de M. van Ypersele sont une chose qui sont à mille lieues de sa vie privée et de ses choix personnels.

Anonyme a dit...

l'attaque ad hominem, c'est franchement minable.