dimanche 15 décembre 2013

Le dangereux coup de foudre de Frédérique Ries pour l’e-cigarette

La directive «tabac», dont on serre les derniers boulons à Bruxelles, va-t-elle partir en fumée à cause d’un clash sur la cigarette électronique? La pugnacité de Frédérique Ries, chantre de l’e-cigarette et négociatrice pour le Parlement, pourrait tout faire capoter…

«Impasse totale des discussions. Conseil et Commission parlent d’interdire les cigarettes électroniques au-delà de 5 mg de nicotine/ml.» Le tweet de l’eurodéputée libérale Frédérique Ries, envoyé 20 minutes seulement après le début du troisième «trilogue» sur la directive tabac, mardi passé, laisse présager le pire. Les trilogues, en novlangue européenne, sont des réunions confidentielles regroupant une poignée de représentants de chacune des trois institutions (Parlement, Commission et Conseil) afin de trouver des compromis pour accélérer l’adoption de nouvelles législations. Et à lire l’élue belge, l’heure serait grave.

Invitée surprise du débat, la cigarette électronique polarise les points de vue et divise les co-législateurs. Il ne reste à présent que deux trilogues – les 11 et 16 décembre – pour qu’un compromis se dégage sur l’«e-cig» (prononcer «issigue»), qui n’est pourtant qu’un sujet secondaire de la directive sur les produits tabac. Celle-ci vise avant tout à ce que 65% de la surface des paquets soient recouverts de messages de prévention, et à interdire les arômes ajoutés au tabac pour séduire les plus jeunes.

Tout reprendre à zéro

Si elle n’est pas approuvée par le Parlement en séance plénière à Strasbourg d’ici mars 2014, la révision de cette directive de 2001 sur les produits du tabac, en préparation depuis 2008, entrera dans l’histoire comme le fiasco le plus retentissant de cette législature. Il faudrait en effet tout reprendre à zéro après les élections européennes de mai prochain. Un scénario de rêve pour l’industrie du tabac.

L’ancienne présentatrice du 19h de RTL-TVi fait donc partie des quatre eurodéputés qui participent aux trilogues. Elle y défend la position du Parlement, votée le 8 octobre, mais surtout celle de son groupe politique, l’Alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe (ALDE), sur l’e-cigarette. «Frédérique Ries est débordée sur sa droite par les libéraux britanniques, qui voient dans la cigarette électronique une solution fondée sur le marché susceptible de régler en partie la question du tabagisme, analyse une lobbyiste anti-tabac. C’est une vision un peu naïve.»

Et notre interlocutrice de rappeler que la cigarette est le seul produit légal qui, utilisé correctement, tue un de ses utilisateurs sur deux. Soit quelque 700.000 personnes chaque année dans l’Union européenne. Un fléau qui ne se règlera pas en un coup de cigarette électronique… On objectera que la directive n’a (malheureusement) pas cette ambition: elle ne vise «que» une réduction du nombre de fumeurs dans l’UE de 2,4 millions, soit 2% au cours des cinq prochaines années.

Inefficace sous 20 mg/ml

Et là, l’e-cig a clairement un rôle à jouer, estime le Pr. Bertrand Dautzenberg, président de l’Office français de prévention du tabagisme et auteur d’un rapport sur la cigarette électronique pour le gouvernement Ayrault. Cet expert considère qu’en-dessous de 20 mg/ml, le taux de nicotine dans les e-cigarettes est trop faible pour que les gros fumeurs basculent vers ce produit de substitution… dont l’efficacité «n’est toujours pas prouvée» face aux gommes et aux patchs, insiste le Conseil supérieur de la santé (CSS) dans un rapport cinglant qui vient de sortir.

Le sujet est complexe. Et pose de multiples questions en matière de sécurité, d’étiquetage, de publicité… La nicotine liquide est très toxique par inhalation, par contact avec la peau et par ingestion. Convient-il dès lors d’interdire les atomiseurs rechargeables manuellement au profit de cartouches scellées jetables? Faut-il assimiler l’e-cigarette à un médicament à vendre uniquement en pharmacie, ou à un «produit du tabac» commercialisable par les buralistes et les boutiques spécialisées? La voie «pharma», défendue par la Commission européenne et le CSS, vise à limiter son usage aux gros fumeurs souhaitant se défaire de leur addiction. L’option «buraliste», défendue par Frédérique Ries (elle a personnellement déposé cet amendement voté par le Parlement), vise au contraire à diffuser l’e-cig auprès du plus grand nombre.

Au risque de louper sa cible – les gros fumeurs – et de rendre le tabac de nouveau attractif chez les jeunes? Selon une enquête Ipsos du 2 décembre, 21% des Français âgés de 18 ans et plus déclarent avoir essayé la cigarette électronique. Mais chez les 18-25 ans, la proportion grimpe à 40%. Une partie d’entre eux se tournera-t-elle ensuite vers le tabac? Une seule étude a «blanchi» l’e-cigarette de cette accusation. Il est donc beaucoup trop tôt pour conclure. Mais le risque existe. En attendant, en l’absence de toute réglementation, le marketing des fabricants de cigarettes électroniques envers les jeunes prolifère et atteint des sommets (lire encadré ci-dessous).

A l’écoute des «vapoteurs»

Très à l’écoute du lobby des «vapoteurs» (utilisateurs de l’e-cig), Frédérique Ries défend ses engagements: «Restreindre l’accès à la cigarette électronique aux pharmacies, c’est verrouiller une alternative et faire le jeu du lobby du tabac, estime-t-elle. La soumettre à la procédure d’autorisation de mise sur le marché des médicaments aurait pris deux ans et tué le marché, en plein boom.»

Mais dans les rangs des anti-tabac, chez les Verts et de nombreux socialistes, l’eurodéputée agace. Sa conférence de presse avec le Pr. Dautzenberg, organisée mardi dernier dans la foulée du trilogue, a été extrêmement mal accueillie. On lui reproche de surfer sur la vague médiatique de l’e-cig à quelques mois des élections. Mais, surtout, de focaliser le débat sur ce seul aspect qui risque de faire couler la directive tout entière.

«Avec ses tweets erronés envoyés pendant des réunions confidentielles, ses messages sur Facebook qui répètent ses fausses infos et ses conférences de presse sur la cigarette électronique, Frédérique Ries représente aujourd’hui le plus grand danger pour la directive tabac en Europe, tonne Luk Joossens de l’Association européenne des ligues nationales contre le cancer (ECL). C’est hallucinant! Elle est en train de tout saboter.» Joossens, qui suit ce dossier depuis des années, précise que quelques Etats membres seulement, dont l’Allemagne, souhaitent un taux maximum de 5 mg de nicotine/ml dans les e-cigarettes. «Mais ce n’est en aucun cas une position commune du Conseil qui conduirait à une “impasse totale des discussions”, comme le tweet de Frédérique Ries l’affirme!»


Réunion cruciale le 10 décembre

Tapie dans l’ombre, l’industrie du tabac observe de loin le lobbying des fabricants d’e-cigarettes. D’ici 2017, elle aura absorbé 75% d’entre eux, selon les prévisions de la banque Wells Fargo. Cette année-là, la directive entrera en vigueur et le marché mondial de la cigarette électronique devrait franchir la barre des 10 milliards de dollars.

Pour l’heure, les cigarettiers ont recentré leur lobbying au niveau national. Leur cible: le Conseil des ministres européens de la Santé, qui se réunit mardi 10 décembre à Bruxelles. Une réunion cruciale: si les industriels du tabac parviennent à radicaliser la position du Conseil via leurs alliés déclarés (Pologne, Roumanie, Bulgarie, République Tchèque) et la douzaine d’Etats membres qui tergiversent sur la directive, le clash qu’ils appellent de leurs vœux sur l’e-cig pourrait survenir très prochainement.

Dans ce contexte, la détermination sans faille de Frédérique Ries dans son combat pour l’e-cigarette pourrait leur donner un fameux coup de pouce. Car ce n’est plus un tabou: l’ALDE et une partie du PPE (centre-droit) sont prêts à rejeter le compromis issu du trilogue si leurs exigences sur l’e-cigarette ne sont pas entendues…

David Leloup


L’ABC de l’e-cig


La cigarette électronique ou e-cigarette est un dispositif électronique générant, à partir d’un liquide, et sans la moindre combustion de tabac, une «vapeur» destinée à être inhalée. Cette vapeur peut être aromatisée (tabac blond ou brun, fruits, épices, café, etc.) et contenir ou non de la nicotine. Le risque d’attraper un cancer du poumon en utilisant ce dispositif est proche de zéro. Mais celui de devenir «accro» à la nicotine est bien réel si l’e-cigarette en délivre. Les cigarettes électroniques, qu’elles soient d’ancienne (en haut) ou de nouvelle génération (en bas), comportent généralement quatre éléments: un indicateur lumineux de fonctionnement (A), un accu (souvent rechargeable via un port USB) associé à des circuits électroniques (B), un atomiseur couplé à une résistance (C) pour chauffer la cartouche de liquide fichée dans l’embout (D). D.Lp


«La Pravda de Laurette»

«La presse belge était invitée [à ma conférence de presse au Parlement européen]. Seul Marianne est venu. Je crains que la Pravda de Laurette Onkelinx ait fait des ravages. Pour le Ministère de la Santé, la cigarette électronique est un poison, pas un outil fantastique de réduction des risques», écrivait Frédérique Ries sur sa page Facebook mercredi 4 décembre. Son mépris cinglant pour nos confrères du Soir, qu’elle étrille ici injustement et avec «finesse», aura sans doute été renforcé à la lecture, jeudi dernier, du résumé de l’avis du Conseil supérieur de la santé sur l’e-cigarette publié par le quotidien. Ces experts réunis par le SPF Santé publique, jusqu’à preuve du contraire indépendants, refusent de voir l’e-cigarette nicotinique vendue ailleurs qu’en pharmacie et estiment qu’il n’est pas prouvé qu’elle aide les fumeurs à arrêter. D.Lp


Un marketing agressif qui cible les jeunes

Célébrités qui posent une e-cigarette au bec, applications pour téléphones mobiles, concours sur internet, bons de réduction… L’analyse d’un corpus de près de 1000 éléments de marketing récoltés durant 13 mois au Royaume-Uni révèle une longue liste de techniques destinées à attirer les jeunes vers l’e-cigarette. L’étude, réalisée par des chercheurs de l’université de Stirling (Ecosse), vient d’être publiée par l’association caritative Cancer Research UK. Elle enjoint les autorités publiques à réglementer d’urgence la pub pour ce nouveau produit très «tendance». «Des centaines d’enfants commencent à fumer tous les jours et nous ne voulons pas que le marketing des e-cigarettes brouille le message que de la cigarette tue», explique l’association. L’étude s’inquiète également de l’exploitation des e-cigarettes par l’industrie du tabac pour accéder aux politiciens, et donc regagner de l’influence et de la respectabilité… D.Lp

Article publié dans Marianne Belgique du samedi 7 décembre 2013.

17 commentaires:

Anonyme a dit...

Il serait criminel d'obliger les gens à revenir à la cigarette s'ils ne trouvent plus de e-cigarettes ! C'est là la vraie question !

Unknown a dit...

Les ventes de cigarettes de tabac ont baissé de 9% en France depuis Janvier 2013, alors même que celles des substituts nicotiniques et du zyban et champix diminuaient aussi : c'est l'explosion de l'usage des cigarettes électroniques qu'il faut très probablement remercier.

Les fumeurs adoptent l'ecig, pour leur plus grand bien et celui de leur entourage, sans coûter un sou au contribuable !

Pourquoi vouloir casser cette belle dynamique historique d'amélioration de la santé publique ?
CE SERAIT CRIMINEL !

Anonyme a dit...

2 ans que je ne fume plus grâce à l'ecig, quand allez vous enfin nous croire ?

Anonyme a dit...

Quand allez vous enfin comprendre que l'e-cigarrette est un révolution en terme de santé !!! Plusieurs études ont largement démontré sont efficacité et surtout sont innocuité. En lisant de tel torchon je me demande si ces de l'incompétent ou un conflit d'intérêt à dire la vérité ???

Anonyme a dit...

Nous sommes déjà 7 millions d'utilisateurs!!!

Les médecins et spécialistes sont avec nous !!

Il vous faut quoi pour le voir ?

Anonyme a dit...

Comment pourrait-on croire une seconde que l'e-cig peut amener à fumer, alors qu'elle arrive à faire décrocher des fumeur qui ont plus 30 ans de tabagisme derrière eux? Sinon à faire preuve de la plus grande des mauvaises fois.
La vérité c'est qu'aucune des mesures prises jusqu'ici n'a fonctionné pour diminuer le tabagisme et que les groupes d'experts de la santé qui prennent les décisions, sont infestés par des gens au service des lobbies à qui cela rapporte, qu'il s'agisse de Big Pharma ou de Big Tobacco.
Notre santé n'a de prix que les bénéfices qu'ils en retirent et en cela, l'e-cig gêne et doit être tuée dans l'oeuf.

Anonyme a dit...

Oui CRIMINEL et sans scrupule "Des remèdes contre le cancer existent mais ne sont pas commercialiser car pas assez rentable" http://www.youtube.com/watch?v=gDx6DggVaNQ

Anonyme a dit...

Excusez moi, mais un règlement concernant l'ecig n'a rien à faire dans le tdp. L'ecig ne contient pas de tabac, certe de la nicotine qui n'a jamais tué personne (et ne tuera jamais personne) de la manière dont les vapoteurs l'utilise.
La vapote est le moyen alternatif à la cigarette. La vapote est jusqu'a mille fois moins nocive et n'a aucun effet sur les "passifs".
Tout ça est prouvé scientifiquement bien-sur.
Quel est donc le problème..
Peux-être la perte sur taxe & accises ?
Donc en balance la santé actuelle et future de millions de personnes ou des pertes collossale pour certain secteurs qui en vivent (Etat,Pharma,Tabac)..

Anonyme a dit...

J'ai 25 ans et 8ans de tabagisme derriere moi. Depuis seulement un mois, je peux enfin regarder ce fardaux en me retournant grace a l'e-cig. Avec vos articles preformate vous ne poussez que l'opinion publique vers des idees fausses. Si on n'avais pas essaye de mettre la cigarette electronique dans cette directive elle serait passe sans aucun probleme. Ce sont ceux qui on reussit a faire ce subterfuge qui ont permis de rendre les Lobbies du tabac gagnant dans les deux cas. Directive votee ou non. Bravo la betise humaine...

Unknown a dit...

je vous cite : "Le «développement durable» commence par une gestion saine et transparente de l’écosystème financier. " et dans cet esprit n'êtes vous pas étonné de l'absence des déclarations de conflits d'intérêt dans le rapport du CSS. Et pour la transparence pourquoi ne pas dire que le principal auteur scientifique de ce rapport a refusé de le signer car les propositions étaient contraire aux bases scintifique ?

David Leloup a dit...

Simplement parce que l'article ci-dessus (publié dans Marianne le 7/12) a été rédigé bien avant que Pierre Bartsch ne fasse sa sortie dans Le Soir du 13/12. L'expert du CSS n'a pas refusé de signer l'avis du CSS «car les propositions étaient contraire aux bases scientifiques» mais uniquement parce qu'il estime sur la base de son expérience que l'e-cigarette ne devrait pas être vendue uniquement en pharmacie comme le recommande l'avis du CSS:
«On ne peut pas attendre trois ans que des cigarettes électroniques aient obtenu l’autorisation nécessaire. Il est évident pour les praticiens de terrain que les cigarettes électroniques aident des fumeurs à arrêter. Ce matin encore, j’avais face à moi quelqu’un qui est passé de 30 cigarettes à 2 grâce à leur utilisation. Or, il faut diminuer au moins de 85% sa consommation pour voir une amélioration de la santé», argumente Bartsch.

David Leloup a dit...

NB: Il semble que Pierre Bartsch a fait sa sortie jeudi 12 dans L'Avenir et non dans Le Soir le 13.

Anonyme a dit...

N'importe quoi cette attaque contre Mdme Ries. Heureusement qu'elle est là sinon BigTabaco et BigFarma auraient déjà phagocyté la ecig pour mieux l'enterrer.

7 millions de vapoteur, c'est 3.5 millions de mort en moins par le Tabac !!!

Anonyme a dit...

au lieu de titrer :
Le dangereux coup de foudre de Frédérique Ries pour l’e-cigarette
vous auriez pu titrer :
Le salvateur coup de foudre de Frédérique Ries pour l’e-cigarette

les medecins, chercheurs sont de plus en plus nombreux à reconnaitre les bienfaits de la ecig par rapport au tabac, le tabac tue 1 fumeur sur deux, faudrait s'en rendre compte.

De toute façon la ecig est un rouleau compresseur qui mettra fin à la cigarette avec ou sans l'accord et l'accompagnement des instances dirigeantes, il est hors de question que je rachete des cigarettes apres 18 mois de vapotage, je le savais déjà au bout de 4 jours d'arrêt.

Quand aux instances inutile de rappeler la pêche en eaux profondes ou l'aspartam pour parler des dossiers les plus récents pour savoir qu'ils sont complices des lobbyes.

En faît pour avoir l'europe que les citoyens veulent va-t-il nous falloir voter pour des partis anti-européens pour y parvenir ?

Anonyme a dit...

J'ai arréter de fumer après 40 ans de tabacs grace a la cigarette électronique. De plus en plus d'études démontrent qu'il y a peu voir aucune nocivité à son utilisation comme alternative au tabac. Ouvrez les yeux !!!! la ecig sauve et sauvera des vies en grand nombre si vous la brimée trop vous serez responsable et vous ne pourrer pas vous retrancher derrrière un 'on ne savait pas' ....

Anonyme a dit...

J'ai arrêter de fumer depuis plus de 4 mois grâce au vapotage. Il faut arrêter l'hypocrisie. L'e-cig est la meilleur avancée qui soit arrivée dans la lutte contre le tabac. Alors entre quelques mesurettes sur le tabac qui sauverons tout au plus quelques milliers de vie, et la e-cig qui a le potentiel d'en sauver des millions, le choix devrait s’imposer de lui même, c'est le rejet de l'intégralité de la directive qu'il faut si aucun accord acceptable n'est possible sur l'e-cig.

Anonyme a dit...

Un commentaire à l'usage de tous ceux qui disent qu'ils ont "arrêté de fumer" grâce à l'e-cig: c'est faux, vous avez simplement changé de medium nicotinique... lequel produit toujours de la fumée, même si celle-ci est a priori beaucoup moins nocive que la combustion du tabac. Je ne veux pas jouer les mauvais esprits mais vous êtes toujours accro à la nicotine... et il se pourrait même que l'e-cig vous en fasse absorber davantage que les cigarettes conventionnelles. Votre risque de développer un cancer du poumon est certes probablement largement inférieur. Mais vous n'êtes pas sortis de l'auberge!