mercredi 28 février 2007

Labellisation, mode d’emploi

Le processus de labellisation varie quelque peu selon la nature des produits labellisés, mais le schéma général est le suivant:


(c) D. Leloup / Seagull

1. Un producteur P souhaite faire labelliser sa production pour s’ouvrir de nouveaux marchés. Il s’adresse à une structure S (organisme public, association, organisation professionnelle, etc.) qui gère un label symbolisé par un logo (marque privée déposée) et qui a établi un cahier des charges à respecter pour obtenir son label.

2. S prend contact avec un organisme de certifi cation et de contrôle C, indépendant de S. C doit lui-même être certifi é par un organisme accréditateur A (public) indépendant de C, selon les critères d’une norme internationale (ISO 65, par exemple) régulant la manière dont une certification devrait être faite (transparence sur la nature des contrôles, indépendance totale, contrôle interne de la qualité des audits, égalité de traitement des producteurs).

3. C effectue un audit de certification chez le producteur P. Si P répond au cahier des charges de S, il est certifié conforme aux critères du label.

4. S autorise alors P à apposer le logo sur ses produits.

5. P sera ensuite contrôlé annuellement par C (audits de suivi) pour s’assurer qu’il respecte bien le cahier des charges dans la durée. C contrôle également les autres acteurs de la filière (l’importateur I, le transformateur T et le distributeur D, par exemple) pour s’assurer que l’emballage qui porte le logo de S contient bien un produit issu d’un producteur certifié.

Qui paye quoi (flèches jaunes) ?

En général, P paye à C les audits de certification et de contrôle qu’il subit. Les autres acteurs économiques (I, T, D…) également. Tous achètent par ailleurs à S une licence pour avoir le droit d’apposer son logo sur leurs produits. Au final, ces surcoûts sont répercutés sur le prix du produit. Ainsi, seul le consommateur paye pour la bonne cause labellisée, mais il bénéficie en revanche de produits qui, selon le label, respectent mieux sa santé et les écosystèmes de la planète, ou encore les conditions sociales ou économiques des producteurs.

0 commentaires: